Invité
Anonymous
Darth Oracci était de retour au sein de l’Académie Sith sur Korriban. Son apprentie Idès avait été élevée par ses soins au rang de Guerrière Sith après avoir prouvé sa valeur à de multiples reprises. La jeune twi’lek à la peau rouge avait vu la trajectoire de sa vie être changée à tout jamais lorsque la Force l’avait placée sur le chemin de l’umbarane. Alors qu’elle était adolescente sur Nal Hutta, elle fuyait deux chiens kaths et quatre gangsters la pourchassant, se ruant vers Darth Oracci en implorant de l’aider. La Sith à cette époque, répondit en hochant la tête, s’interposant entre Idès et ses assaillants et activa son sabre laser pour les éliminer. Âgée de quatorze ans et esclave passant de mains en mains, Darth Oracci la libéra en éliminant les poursuivants, et en achetant la liberté de la jeune fille à son propriétaire avant de l’emmener.

Aujourd’hui devenue une guerrière redoutable, l’attention de l’umbarane était portée à la recherche d’un autre apprenti. La Sith avait repéré un nouvel élève à former en la personne de Sikarno, un imposant kaleesh encore jeune et brutal mais téméraire et disposant d’un potentiel certain dans la Force. Un diamant imparfait qu’il fallait façonner, tailler à grand renfort de discipline pour en faire un apprenti redoutable, une arme de plus dans la manche de la Dame Sith, voici ce que Sikarno serait. L’umbarane était dans l’une des salles allouées à l’entrainement et la nuit était déjà tombée sur Korriba depuis plusieurs minutes. Au milieu de la salle déserte et sous l’œil attentif d’Idès, le jeune Sikarno affrontait sa nouvelle professeure au sabre laser. Cette dernière cherchait à le jauger et estimer ses forces et faiblesses. Le style de combat du kaleesh était très dynamique et emprunt naturellement d’un Ataru brouillon. Darth Oracci reculait sciemment sur la défensive afin de le laisser attaquer. Adoptant le Soresu, elle était concentrée sur les mouvements de son disciple. L’umbarane lança d’un ton impératif et sévère.

- Bien. Stoppe les attaques standards, passe aux non-conventionnelles.

Sans un mot, le kaleesh recula d’un pas puis lança une nouvelle charge plus violente et attaqua sous d’autres angles avec ses deux lames écarlates forçant sa maîtresse à reculer davantage le long d’une ligne imaginaire. L’umbarane reprit avec la même voix exigeante.

- Attention à ta garde, contrôle ma ligne centrale.

Le kaleesh effectua un balayage vertical avec une de ses lames puis horizontal avec la seconde forçant Darth Oracci à se pencher d’un côté puis à esquiver sur le flanc gauche du kaleesh, stoppant le combat temporairement. Elle félicita son élève d’un ton plus satisfaisant.

- Bien.

Sikarno s’élança pour reprendre le combat, mais d’un geste latéral de la main gauche, Darth Oracci invoqua la Force et déséquilibra son apprenti pour le faire glisser sur sa droite contre le mur. Il resta au sol une second pour chargea à nouveau après un bond acrobatique rompant la distance entre l’umbarane et lui. Et tandis qu’ils échangèrent à nouveau les coups, la Dame Sith reprit.

- Brise ma garde, tu tiens ton sabre trop peu fermement.

Et sans prévenir, Darth Oracci rebascula sur l’offensive en effectuant une frappe de Djem So qui ébranla la défense de Sikarno, frappant sur le sabre suffisamment fort pour désarmer sa main droite. L’umbarane s’en empara, interrompant l’entrainement pour le lui rendre.

- Pas mal Sikarno, cependant reste concentré sur ton adversaire. Tu dois briser un Jedi avant d’engager le combat avec lui : la peur, l’effet de surprise et l’intimidation avec toi si tu souhaites triompher. Que l’un de ses éléments te manque, et alors la meilleure chose à faire serait de battre en retraite. Il se fait tard… nous reprendrons demain.

Le Kaleesh récupéra son arme et l’attacha à sa ceinture après avoir éteint la lame de son second sabre laser. Il s’inclina en silence et s’en alla en jetant un regard noir à la twi’lek qui laissa un sourire mauvais apparaitre sur son visage séduisant. Darth Oracci s’approcha d’elle à la fin de l’entrainement, ramenant sa capuche sur sa tête, dissimulant ses traits dans la pénombre. Elle était vêtue d’une tenue légère d’entrainement, une brassière noire moulante et un pantalon court en cuir noir avec des bottes.

- Il est encore brouillon.
- Je sais, mais il progresse. La persévérance est son principal atout si tu veux mon avis, ses progrès sont encore fragiles mais il fera un bon apprenti.

Idès croisa les bras l’air peu convaincue par les paroles de sa maîtresse. Par politesse elle ne dit rien de plus pour ne pas contredire Darth Oracci et cette dernière sentait bien la rivalité entre l’ancien et le nouvel apprenti commencer à naître. Un bon vecteur qui motiverait l’un et l’autre à se surpasser. Les portes de la salle d’entrainement s’ouvrirent alors, laissant passer une jeune adolescente en apparence seule. L’umbarane et la twi’lek tournèrent immédiatement leur attention vers elle et l’observèrent, la laissant prendre l’initiative de la parole si elle souhaitait s’exprimer. Darth Oracci but un peu d’eau et distinguait aisément dans la pénombre le visage de la jeune femme tandis qu’elle revêtait sa cape autour de ses épaules afin de se prémunir de la fraicheur qui avait déjà envahi les lieux.
An'ya Qelis
An'ya Qelis
Messages : 205
Eclats Kyber : 0
Aaah, les rencontres inter-académies ! Idéal pour faire de nouvelles rencontres justement. Parfait pour partager des apprentissages. De quoi vous ouvrir l'esprit en découvrant une nouvelle culture. En plus, les Maîtres pouvaient organiser de nouvelles épreuves, enrichissantes d'enseignement Sith. Sans compter cette expérience incroyable du voyage dans l'espace de Dromung Kass à Korriban. En effet, les apprentis devront sans doute voyager lors de leurs futures missions, alors c'est l'occasion rêvée pour voir quelques bases sur les vaisseaux spatiaux.

C'est fou comme An'ya détestait les rencontres inter-académies ! Tout comme se faire de nouveaux camarades, partager (même des connaissances), et aller dans ce néant qu'est l'espace... 
La fraîchement tatouée n'était pas dupe: en mélangeant les différents apprentis, les Maîtres pouvait observer les capacités de chacun et de chacune à appliquer la doctrine Sith à travers différentes épreuves qui les mettaient en situations réelles. Forger de nouvelles alliances, trahir au bon moment, combattre, user à bon escient de ses compétences... Le tout baignant dans une compétition récompensant les meilleurs et punissant les faibles...

Peu douée pour se faire de nouveaux amis, la situation de l'adolescente était pire qu'avant. Jax et Vadel (avec qui elle formait régulièrement un bon trio) s'étaient entichés de deux apprenties de Korrigan. A les voir, avec leur attitude et leur tenue similaires, on aurait dit deux sœur : une aux cheveux blonds et une autre aux lekkus rayés de bleu. Au fil des jours, elles avaient réussi à reléguer subtilement An'ya au rang d'oméga de la bande. La souffre-douleur, en somme, cible de taquineries devenues petit à petit des moqueries. Mais la désescalade sociale ne s'arrêtait pas là. Pour preuve, la scène qui allait se dérouler...

An'ya fuyait dans les couloirs poussiéreux de l'académie de Korriban,
faiblement éclairés par quelques néons rouges. Elle essayait de trouver le juste milieu entre discrétion et rapidité. Elle portait son habituel manteau à capuche sombre, semblable aux tenues des autres jeunes de l'Académie de Dromung Kaas.

L'angle du mur. Coup d’œil rapide. Rien à signaler. Elle se faufila en longeant le mur, aux aguets, quand soudain elle entendit un bruit pneumatique de porte. Elle s'immobilisa dans l'ombre d'un recoin pour ne pas être découverte. Alors un Kaleesh plutôt massif passa sans prêter attention à l'adolescente. An'ya se détendit un peu, ce n'étaient pas les autres avec qui elle "jouait" à cache cache.

A ce jeu là, elle n'avait pas grand chose à gagner. Elle serait perdante à un moment ou à un autre. Si les autres la débusquaient, elle ne se faisait pas d'illusion sur son sort...

- An'ya! Où es tu ? demanda lointainement la voix perfide de Vadel. Petit-petit-petit... Viens donc ici.

Malédiction! Avec les deux pintades qui connaissaient mieux les lieux qu'elle, ses "amis" n'allaient pas tarder à la rattraper. Elle allait devoir prendre des risques. Alors, au moment où les quatre prédateurs allaient débarquer dans son couloir, An'ya se glissa rapidement dans une salle dont la porte coulissante s'ouvrit.

Elle bloqua un instant en voyant qu'elle était occupée par une jolie Twi'lek à la peau rouge et une femme (humaine ?) encapuchonnée et habillée en vêtements moulants d'entrainements. An'ya n'arrivait pas à distinguer les traits de son visage, qui se dissimulait dans la pénombre. Tandis que cette dernière s'hydratait, la fraicheur de la nuit naissante se faisait sentir de plus en plus. Les deux individus ne la quittait pas des yeux, ce qui fit monter un sentiment de malaise en An'ya.
Le lieu? Une salle d'entraînement de toute évidence. Dans le couloir, les bruits de pas se rapprochèrent dangereusement.
Alors la tatouée, ne sachant que dire et pressée par la situation, rentra sans aucune forme de politesse puis se plaqua contre le mur afin de se dissimuler par l'encadrement de la porte.
Elle espérait ainsi que Jax, Vadel et les deux greluches n'oseraient pas entrer, de peur de déranger les deux femmes sur la fin de leur entrainement. Hélas, son plan improvisé dépendait entièrement de la réaction des deux inconnues... Oh, qu'elle détestait cette situation!


- Je peux sentir ta peur, Qelis. Hin! Hin! Hin!

Non, depuis toujours An'ya avait appris à dissimuler ses émotions dans la Force et elle n'avait affaire qu'à de jeunes apprentis. Vadel ne pouvait pas sentir sa peur. Si ? Le doute assailli l'adolescente.

C'est alors que quatre jeunes s'arrêtèrent au niveau de la porte encore ouverte : un garçon un peu courbé avec une chevelure rappelant l'aspect d'un corbeau, un autre adolescent - boiteux celui là- avec un nez remarquablement proéminent, une Togruta aux lekkus bleus et blancs, ainsi qu'une humaine aux cheveux blonds. Les deux dernières étaient habillées exactement de la même façon. Le boiteux au grand nez, lui, tenait un bâton à peine dissimulé à la main.

Le petit groupe hésitait à rentrer, saluant tout de même Darth Oracci et son apprentie d'un signe de la tête.
An'ya, quant à elle, retenait sa respiration en espérant que sa frêle silhouette ne dépassait pas trop de l'encadrement de l'entrée...
Invité
Anonymous
Darth Oracci percevait chez elle une forme d’anxiété et d’inquiétude. Peut-être était-elle impressionnée de voir et de ressentir le pouvoir émaner de l’umbarane, mais rapidement la réponse à cette énigme se présenta d’elle-même lorsqu’un groupe de quatre initiés s’approcha de la salle. Ceux-ci sans discrétion appelèrent l’humaine par son nom : Qelis. Ce dernier ne dit absolument rien à la Dame Sith qui, le visage toujours dissimulé s’avança dans l’encadrement de la porte pour éviter ceux-ci de s’acharner sur la jeune femme qui était vraisemblablement traquée pour une obscure raison. Ils déboulèrent devant la salle d’entrainement, mais aucun d’entre eux n’osa la franchir mais penchant la tête en avant pour tenter d’apercevoir leur proie.

C’était évident que la jeune Qelis ici dissimulée allait subir la foudre de ce groupe et était chassée. Un genre d’attitude qui se trouvait dans une zone grise au sein de l’Académie de Korriban : officiellement ce genre de règlement de comptes était sévèrement sanctionné, officieusement… disons que « des accidents » pouvaient arriver, de surcroit s’il n’y avait pas de témoin extérieur pour interférer dans ceux-ci et rapporter des faits à des surveillants. Aussi aucune chance d’être victime d’un mauvais tour de la part de la racaille turbulente tant qu’un adulte était présent et susceptible d’intervenir, mais quand ceux-ci avaient le dos tourné, cela pouvait-être une toute autre histoire. Quand le chat n’est pas là, les souris dansent en somme.

Plutôt polis, les jeunes Sith saluèrent la Dame et sa disciple qui leur barrait volontairement la route. La Tisseuse croisa les bras et se pencha sur eux, les surplombant avec son mètre quatre vingt dix et prit la parole d’une voix des plus suspicieuses comme si elle avait percé leurs intentions à jour.

- N’êtes-vous pas supposés vous trouver dans vos dortoirs à cette heure-ci ?

Darth Oracci avait déjà pris sa décision quant à la tournure des évènements à venir et susciter le doute et la crainte dans le cœur de ses jeunes constituerait en soit une leçon dont ils sauraient se souvenir quant à leur attitude à avoir. Ne leur laissant pas le temps de rétorquer quoique ce soit, l’umbarane reprit la parole d’une voix sévère et exigeant une véritable réponse à cette question.

- Je peux savoir ce que vous escomptiez faire avec ceci ?

Fit-elle en désignant de son doigt ganté de noir le bâton que tenait le boiteux dans sa main. Faisant volontairement monter la tension chez ces initiés, elle fit mine de réfléchir et leur vendit une excuse toute trouvée, restait à voir s’ils mordraient à l’hameçon que l’umbarane leur tendait, ou s’ils auraient la prudence de ne pas insister et d’être honnêtes par peur de courroucer deux Sith expérimentés.

- Oh je vois vous comptiez sans doute vous rendre ici afin de vous entrainer… cela tombe bien, mon ancienne apprentie à quelques leçons à dispenser…

Idès la twi’lek jeta un regard à sa maîtresse attendant de voir s’il s’agissait d’une plaisanterie, ou si elle devait vraiment faire cours à cette bande de minables. A quatre contre elle, ils n’auraient aucune chance de représenter la moindre menace, aussi elle commença à les toiser avec un certain mépris. Elle leur était infiniment supérieure, et elle le savait. Même sans armes ils ne feraient aucun poids, et la stature athlétique et finement taillée de la twi’lek ne tromperait personne quant à ses aptitudes. Darth Oracci les mettait implicitement face à un choix : soit se défausser et partir dans leurs dortoirs, soit passer un sale quart d’heure avec la twi’lek qui ne retiendrait aucun coup pour leur entrainement.
An'ya Qelis
An'ya Qelis
Messages : 205
Eclats Kyber : 0
Cette femme au charisme certain impressionnait An'ya. Une puissance dans la Force émanait d'elle. Heureusement, cette même impression affecta aussi le groupe d'adolescents.
Face à la proposition d'entrainement de cette grande dame, ils secouèrent tous la tête en signe de négation. Tous sauf un: Jax le boiteux. Ce dernier avait déjà connu des batailles et il jaugeait clairement la Twi'lek afin d'estimer ses chances de la vaincre. Vadel, le jeune aux allures de corbeau, lui mit une main sur l'épaule.

- Arrête... croassa-t-il.
Les garçons se tournèrent finalement vers les filles. Après tout, elles connaissaient mieux qu'eux les us-et-coutumes de l'Académie de Korriban.
- Euh... C'est à dire, Maîtresse, que... euh... tâtonna la Togruta, on joue juste à cache-cache sur notre temps libre. Mais c'est vrai qu'on n'a pas vu l'heure. On s'amusait trop. 
- Vous n'auriez pas vu une humaine qui se cache par hasard? Lança la blonde avec toute l'insolence de l'adolescence dans le regard.
- Tais toi! Excusez-la, Maîtresse, dès fois elle est un peu bête. On va rejoindre nos dortoirs. On y retrouvera notre copine de toute manière.

A cette dernière phrase, An'ya fit une tête désespérée. En effet, elle ne pourrait pas leur échapper éternellement.

- Le bâton, c'est juste pour mettre un peu de piment. Mais vous inquiétez pas, Qelis... enfin je veux dire An'ya... est d'accord.


Après avoir salué rapidement les deux femmes, le quatuor parti sans demander son reste. On pouvait entendre un début de dispute entre les deux filles mais les voix finirent par s'estomper, laissant la brune avec les deux inconnues.

An'ya balisait à l'idée de retrouver ses "amis" plus tard. De toute manière, elle n'aura pas le choix : les apprentis de Dromung Kass étaient tous accueillis au même dortoir...
Peut être qu'en couvrant leurs arrières, ils lui feraient moins payer leur frustration de ne pas l'avoir débusqué?

- Mh, c'est vrai vous savez... commença-t-elle timidement. On jouait à cache-cache.

Par cette phrase, lorsqu'elle eut l'attention des deux autres, An'ya senti la gène lui monter aux joues. Elle était vraiment intimidée par ces adultes. D'autant plus qu'elle n'avait pas dit l'entière vérité.



HRP:
Invité
Anonymous
Il y eut un instant de flottement chez le groupe d’initiés, l’un d’entre eux défiait du regard la twi’lek là ou les autres avaient signifié leur refus de se frotter à elle. Le boiteux voulait-il acquérir le surnom d’unijambiste temporaire de l’académie ? Idès se tendit, prête à le briser en deux dès qu’il ferait un pas en avant en signe d’acceptation du challenge proposé par Darth Oracci. Finalement celui aux cheveux noirs approcha son compagnon dans son dos et posa une main sur son épaule tout en lui murmurant de laisser tomber. La twi’lek croisa les bras et redressa son menton avec arrogance.

- C’est bien ce que je pensais…

Lâcha Idès d’un air particulièrement dédaigneux et assuré. Darth Oracci les vit se dégonfler les uns après les autres, la togruta essaya de trouver un mensonge suffisamment crédible pour passer mais ne semblait pas elle-même convaincue de ce qu’elle disait. La blonde en revanche manqua cruellement de subtilité en rouvrant le sujet, rapidement corrigée par la togruta qui semblait disposer d’un cerveau pour les trois autres initiés l’accompagnant. La Dame Sith répondit du tac au tac lorsque la jeune alien demanda à l’umbarane d’excuser son amie blonde pour sa bêtise.

- En effet.

Elle ne répondit plus, se contentant de soupirer pour exprimer son agacement et les presser à regagner leurs dortoirs. Lorsqu’ils furent partis, la Dame Sith fit fermer la porte de la salle d’entrainement et détendit ses épaules. Sa tête tourna lentement vers la jeune humaine dissimulée comme un rapace viendrait de repérer un pauvre lapereau égaré. Elle mit ses mains dans son dos et avança lentement vers la jeune femme qui venait confirmer qu’il ne s’agissait que d’une partie de cache-cache. Sous son capuchon noir, la Dame Sith haussa un sourcil circonspect puis s’exprima d’une voix beaucoup plus douce pour poser une question qui n’en n’était pas vraiment une.

- An’ya Qelis n’est-ce pas ?

Elle continua d’avancer lentement un peu voûtée sur la jeune humaine. Avec un certain sarcasme dans son propos elle répondit toujours avec une certaine douceur.

- Un cache-cache d’ordinaire, c’est un chercheur débusquant plusieurs cachés, et non l’inverse. Du moins c’est comme ça que l’on jouait sur mon monde natal… et tous les autres que j’ai pu arpenter aussi.

Darth Oracci laissa sa phrase en suspend puis s’immobilisa pour ajouter.

- De plus cela ne se joue pas avec un bâton et de surcroit… votre groupe n’a-t-il pas passé l’âge de ce genre de chose ?

La Dame Sith se redressa et croisa ses bras sous sa poitrine elle détailla du regard la jeune humaine avec beaucoup de facilité en dépit de la pénombre de la pièce. La nature d’espèce nocturne des umbarans lui donnait la faculté de voir aisément dans les ténèbres les plus sombres en plus de capter les ultraviolets. L’initiée Qelis avait la peau claire et d’une taille moyenne, plus petite qu’Idès et sa maîtresse cela dit. Elle inspira un coup, puis Darth Oracci reprit la parole d’une voix plus ferme mettant en exergue le fait et précisant implicitement qu’il valait mieux ne pas la prendre pour une idiote et jouer cartes sur tables pour ne pas s’attirer le courroux de cette puissante femme.

- Je viens de vous éviter des ennuis, je pense que j’ai droit à la vérité ou à un mensonge un peu plus élaboré que celui-ci non ?

An’ya Qelis ne risquait rien à proprement parler, Darth Oracci avait autre chose à faire que de se mêler d’affaires d’initiés, elle qui avait de plus grandes ambitions pour sa propre carrière et ses desseins personnels préférerait ne pas perdre de temps avec l’humaine si celle-ci persistait à lui mentir. Mais un peu d’honnêteté ne serait pas plus mal afin de peut-être résoudre son problème avec ces quatre crétins d’initiés qui se pensaient tous puissants sans doute.

_____________
HRP: Pas de problèmes, après pour étoffer davantage je dirais avoir un début d'idée de ce que tu veux faire avec ton personnage dans le sujet, et apporter du détail sur ton environnement, ton passé si c'est pertinent, le ressenti et réflexions de ton personnage en ce moment je dirais.
An'ya Qelis
An'ya Qelis
Messages : 205
Eclats Kyber : 0
Une fois le quatuor parti, An'ya se senti comme prise au piège par un oiseau de proie.
A l'énonciation de son nom complet, la récemment tatouée secoua la tête en signe d'affirmation. La Dame Sith fondu tranquillement et inexorablement sur elle, la questionnant sur l'étrangeté des règles de leur jeu de cache-cache, l'acculant à dire la stricte vérité sur sa situation.
La stature de cette grande personne qui disait avoir beaucoup voyagé -et donc qui n'était sans doute pas née de la dernière pluie- découragea l'Initiée à... initier un baratin. An'ya était une jeune fille intelligente mais son interlocutrice l'était peut-être encore plus. Une bras de fer mental avec elle semblait perdu d'avance. Rien qu'à cette idée, An'ya commença à stresser.
Toutefois, depuis son entrée dans l'Académie de Dromung Kass, il y a quelques années, l'Initiée avait trouvé plusieurs parades pour cacher ses sentiments aux autres, notamment dans la Force. Se risquerait-elle à flouer la Maîtresse ici présente?
An'ya prit une grande inspiration pour se redonner un peu de consistance. Valait mieux paraître sûre de soi pour mentir avec aplomb. Elle se mordilla la lèvre, c'était sa façon à elle de tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler.
Puis non. Face aux yeux qu'elle devinait dissimulés sous la capuche, elle se dégonfla.

- Ce n'est pas complètement un mensonge, Maitresse, commença t'elle d'une petite voix plaintive. Pour une fois, ils s'en prenaient à Thahrah, vous savez la blonde. Ils avaient inventé un nouveau jeu. Un cache-cache mais avec une règle spéciale. Une seule personne se cache et si elle se fait trouver par les autres... elle passe un mauvais quart d'heure. D'où le bâton...

La jeune fille parlait sur le ton de quelqu'un qui avoue, le regard fixant le sol et évitant les yeux des deux femmes.

- Comme la victime était quelqu'un d'autre, j'ai accepté de jouer. Vous savez, je n'apprécie pas Thahrah. Elle me fait la misère depuis que je suis ici. Ah, et je précise qu'avec les deux garçons, nous venons de Dromung Kass pour la rencontre inter-académie.

An'ya, toujours peu confiante et la tête baissée, replaça une mèche brune derrière son oreille avant de continuer. Son regard se chargea légèrement en humidité lorsqu'elle continua son histoire.

- Et là, ils m'ont tous désigné pour commencer. J'ai compris trop tard qu'ils s'étaient mis d'accord avant. J'étais piégée...

An'ya senti ses joues s'empourprer. Elle eut honte de s'être fait avoir de la sorte, de ne pas avoir vu le coup venir. Vadel et Jax étaient incapables de mener ce genre de plans. Mais, visiblement, les deux filles excellaient dans ce domaine.

- S'il vous plait, Maîtresse, ne les punissez pas. Sinon, un jour ou l'autre, ils me le feront payer.

La voix de l'adolescence implorait. En effet, que se passerait-il une fois de retour sur Kass, loin de l'autorité de cette Dame Sith, si Vadel et Jax décidaient de se venger?

Le froid nocturne commençait à imprégner les lieux. An'ya le ressenti à travers son manteau à capuche. Tremblait-elle par peur ou par frilosité? Elle-même ne se connaissait encore pas assez pour le savoir.
D'ordinaire, le noir de la nuit ne l'inquiétait pas. Il avait souvent été son allié pour passer inaperçu. Mais là, en présence de deux inconnues et sans savoir à quelle sauce elle allait être mangée, An'ya balisait de plus en plus.

- Dites, on pourrait mettre un peu plus de lumière? Demanda t-elle d'une voix mal assurée. Juste avec les néons rouges, je n'arrive pas trop à vous distinguer...

La jeune fille avait honte. Honte d'elle même et, surtout, honte de ne pas être ce qu'on attendait d'elle : une Sith en devenir, laissant la colère alimenter son Côté Sombre. Une colère qui lui permettrait de s'affirmer.

Non, au lieu de ça, An'ya avait peur. Cela influençait même ses pouvoirs de Force.
Et il y avait pire. Quelque chose en elle l'empêchait de prendre le chemin du Côté Obscur aussi facilement que les autres. Une faiblesse qu'elle cachait habilement par différents stratagèmes : manipulation, dissimulation, discrétion, antipathie, soumission...
Dans tous les cas, cette saleté dans l'âme ne permettait pas à l'Initiée de s'épanouir ici, au sein de l'empire Sith. Un mal-être persistait en elle, comme si elle ne se sentait pas à sa place, comme si elle n'était pas normale, pas comme les autres. Elle gardait ce secret au fond d'elle, la condamnant à ne pas être elle-même, entière et intègre, la condamnant à ne pas s'accepter. En effet, si ce fait arrivait aux oreilles du Clergé ou de l'Inquisition... Elle avait déjà vu les Inquisiteurs à l’œuvre lors d'une intervention à l'Académie...



An'ya Qelis frissonna soudainement à cette pensée, comme pour l'évacuer, puis elle se risqua à jeter un bref coup d’œil en direction du visage de la grande femme.
Invité
Anonymous
L’umbarane se redressa, un air de satisfaction sur ses lèvres en écoutant la réponse de la jeune Qelis qui avait commencé à prendre une voix des plus plaintives. La Dame Sith s’écarta quelques peu d’An’ya lui faisant comprendre que jouer cartes sur tables était la chose la plus intelligente à faire. Elle reprit la parole d’une voix douce résumant la situation de l’apprentie, mais sans jugement dans la voix.

- Je vois, ils vous ont donc leurrée pour vous rosser dans les coursives de l’académie.

Tournant le dos à la jeune humaine, elle fit volteface et posa ses mains sur ses hanches pour rassurer Qelis d’une voix toujours douce et un peu plus chaleureuse mais distante.

- J’ai des Sith plus dangereux que ceux-là à punir avant d’envisager châtier ceux qui vous ont fait ça.

Et c’était un fait, nombre de Sith, qu’ils soient des guerriers ambitieux ou des seigneurs lui tapaient sur le système et s’acharnaient à contrecarrer les desseins sinistres de la Dame Sith. Ceux-là trouveraient une mort inévitable si bien que l’umbarane avait éliminé bien plus de ses pairs que de Jedi au cours de son ascension dans les plus hautes sphères de l’Empire. Sa liaison avec Darth Xothun, le conseiller d’un Conseiller Noir lui donnait accès à des renseignements des plus intéressants à exploiter pour faciliter ses projets. Elle marqua une courte pause, prenant le temps de réfléchir à la situation ainsi qu’à la jeune femme qui se trouvait en face d’elle. Elle semblait assez craintive et c’était assez étonnant de la part d’une initiée aussi âgée d’avoir pu survivre jusque là au sein de l’académie. En un sens cela pouvait démontrer une certaine intelligence, ruse et suffisamment de débrouillardise. An’ya Qelis ne devait pas manquer de ressources et Darth Oracci savait bien que ce genre de profils parfois boudés par nombre de maîtres pouvaient se révéler être les plus intéressants à former.

- Aussi je ne compte pas les punir. Cependant je vous laisserai le soin de leur infliger le châtiment le plus adéquat pour leur trahison. Témoignez de la faiblesse à leur égard, et vous ne survivrez pas suffisamment voir vos vingt ans. Les autres initiés verront en vous un cobaye idéal sur lequel exercer leurs sadiques et cruelles pulsions ou frustrations. Je ne peux que vous conseiller de ne pas vous laisser marcher dessus sinon… ils vous détruiront.

La voix de la Sith n’était pas dure, mais douce et constituait un conseil à suivre un peu comme un mère conseillerait sa fille sur la marche à suivre afin de progresser. Après tout, Darth Oracci avait été initiée aux voies de la Force sur le tard, et son initiation sur Korriban n’avait pas été des plus agréable, trop sûre d’elle, l’umbarane avait été humiliée par plus jeune qu’elle, mais aussi plus doué. Forcée de ravaler sa fierté et son arrogance, elle avait su remettre en cause ses croyances pour avancer et exercer sa vengeance sur ceux qui avaient osé lui faire mordre la poussière en public.

La remarque sur l’obscurité ambiante fit rire quelques peu Darth Oracci qui jeta un regard à Idès qui restait de marbre, ce rire n’était pas moqueur, mais témoignage d’un amusement et d’une détente de la situation. Elle s’avança vers la jeune femme et lui répondit sur un ton détendu.

- Seriez-vous à ce point curieuse de me voir Qelis ? Pourtant ce n’est pas mon apparence qui est le plus important mais ce que je vous dis. Vous devez apprendre à percevoir votre environnement avec plus que vos cinq sens. Souhaitez-vous méditer quelques peu ou profiter de mon enseignement ?

An'ya Qelis
An'ya Qelis
Messages : 205
Eclats Kyber : 0
L'attitude de la dame Sith indiquait clairement qu'An'ya avait choisi la bonne option. Cela se ressentait dans la posture corporelle de l'adulte -que la jeune Initiée devinait grâce à la lumière tamisée dans les tons rouges- et aussi par le timbre de sa voix, plus détendu et moins sévère.
Pourtant, l'adolescente n'était pas une fervente utilisatrice de la Vérité. Le plupart de ses relations reposaient sur le mensonge, la duperie et la manipulation, qu'elle maniait de mieux en mieux depuis son arrivée à l'Académie de Dromung Kass. Et c'était bien sûr avec ce genre de stratégies qu'elle comptait "punir" ses petits camarades, comme le conseillait cette Maîtresse. Car la Darth avait raison: ce n'était pas aux adultes d'intervenir mais bien à l'Initiée de réagir pour se défendre.


- Vous voulez dire que... que c'est à moi de leur montrer les limites à ne pas dépasser, c'est ça? Dit l'ado d'une voix peu assurée.

An'ya toucha du bout du doigt son tatouage facial qui la démangeait encore, le regard dans le vide, perdue dans ses pensées. Puis elle revint à la réalité, replaçant une mèche brune derrière son oreille et dévoilant le fruit de sa réflexion:



- J'ai bien une idée... Ils vont sans doute m'attendre, cachés dans la chambre pour me prendre par surprise... Si je les trouvent avant qu'ils ne me tombent dessus, je vais les piéger à leur propre règle du jeu... "Celui qui se fait trouver sera rosser". Enfin, je verrai bien à ce moment là.


An'ya n'était pas du genre à tout planifier dans le moindre détail, plutôt à s'adapter selon la situation, en improvisant sur une ébauche de plan. Il s'agissait de quelqu'un d'assez réactive, un point fort qu'elle cultivait.
L'adolescente sentait de plus en plus qu'elle n'était pas en danger ici, en présence de ces deux inconnues. Elle gardait toutefois un soupçon de méfiance dans son attitude.



- Vous vous appelez comment, Maîtresses? Si je n'ai pas votre visage, je peux avoir vos noms peut-être? Surtout si vous me faites l'honneur de m'enseigner quelque chose...


Que c'était osé! Parler ainsi à ces adultes! Mais c'était une manière pour An'ya de tester ses interlocutrices et de voir quelles limites il ne fallait pas dépasser avec elles.
D'un autre côté, la proposition de cette mystérieuse inconnue remplissait d'enthousiasme le cœur de la jeune fille. Elle aurait ainsi un coup d'avance sur les autres abrutis! Être prise sous l'aile, même juste un petit moment, de cette femme puissante, redonnait confiance à la Sith en devenir.
Elle ne savait pas en quoi l'enseignement de l'encapuchonnée pouvait consister mais la curiosité naturelle d'An'ya était piquée au vif. Des techniques spéciales au sabre? Un nouveau pouvoir de la Force? Un secret sur l'interprétation du Code Sith? Au fond, de quoi l'Initiée avait le plus besoin pour survivre en ce moment? D'avoir l'ascendant sur les autres. D'avoir du pouvoir sur eux. De les dominer. Mais comment? Cette interrogation méritait qu'on y médite. D'ailleurs une question sincère vint à l'esprit de la brunette:



- Vous me proposez de méditer... mais ce n'est pas un truc de Jedi, ça?

Mais dans le fond, que connaissait An'ya des Jedis? Pas grand chose si ce n'est que le Côté Lumineux de la Force menait vers les Mondes vers la faiblesse et la perte. Le Code Sith était autrement plus astucieux, menant les individus vers le meilleur d'eux-même, éliminant la société les faibles, valorisant les forts. Enfin, c'est ce que les Maîtres disaient. Quant à cette Maîtresse, elle devait savoir tellement de choses... Qui était-elle vraiment? Que faisait-elle ici, si ce n'était s'entraîner? An'ya était toute ouïe.
Invité
Anonymous
Darth Oracci laissa un ange passer quelques secondes, le temps pour elle de laisser un sourire de satisfaction s’étendre sur ses lèvres. Qelis semblait se détendre quelques peu et comprenait lentement ou l’umbarane souhaitait en venir. Bien, la jeune femme semblait assez vive d’esprit. Et c’est d’une voix calme que la Dame Sith apporta une réponse à la question de l’humaine.

- Tout à fait, c’est à vous de vous imposer, imposer les limites que ces enfants ne doivent pas dépasser s’ils ne veulent pas subir votre courroux. Sans cette affirmation de votre individualité, vous ne serez qu'un jouet à leur yeux, un jouet dont ils se débarrasserons tôt ou tard pour s'affirmer, ne serait-ce qu'auprès de ces deux filles.

Elle fit quelques pas en direction de la fenêtre afin de contempler le paysage nocturne de Korriban, la fraicheur de cette planète pendant ses nuits avait de quoi en perturber certains, mais ce n’était plus le cas de Darth Oracci depuis sa première nuit sur Korriban il y a de cela plusieurs décennies déjà.

- Je suis Darth Oracci, Dame Sith et voici Idès mon ancienne apprentie.

Avait-elle dit simplement tout en désignant d’un geste de la main la twi’lek au teint rouge l’accompagnant qui se contenta d’un hochement de tête. La question posée par An’ya Qelis était toutefois intéressante et assez symptomatique du dogmatisme de certains surveillants de l’académie de Korriban ou de Dromund Kaas. La méditation n’était pourtant pas une chose réservée aux Jedi, du moins si l’on s’intéressait aux subtilités séparant cette pratique qui n’était pourtant pas la même selon de quel côté de la Force l’on se trouvait en dépit de quelques similitudes. L’umbarane hocha un sourcil quelques peu intriguée puis reprit la parole pour préciser les choses d’un ton calme.

- Je peux comprendre votre confusion, elle est naturelle et les Jedi la pratiquent souvent, mais elle n’est pas l’exclusivité du Côté Lumineux.

Une petite introduction visant à défaire une partie d’un enseignement bien trop étriqué, puis l’umbarane reprit la parole pour présenter plus en détail les divergences opposant l’Ordre Jedi et l’Ordre Sith, notamment sur quelques pouvoirs utilisés par les deux dogmes, mais dans deux finalités différentes. Assez étonnant et cela faisait penser à Darth Oracci que l’humaine n’avait peut-être pas encore eu de mentor ou que celui-ci avait été très léger et trop négligeant quant à ce genre de questions. L’Empire cherchait des zélotes sans cervelle capables d’une obéissance aveugle, Darth Oracci quant à elle n’aimait pas ce genre de profils trop étroits d’esprit et incapables de s’adapter à des plans ou manigances trop complexes et de long terme. Elle privilégiait des agents loyaux, intelligents et faisant preuve d’une certaine créativité et discrétion afin d’avoir une longueur d’avance sur tout le monde.

Oh elle sanctionnait également l’indiscipline ou la désobéissance, cependant elle savait récompenser les efforts de ses serviteurs en leur permettant d’acquérir plus de pouvoir et de responsabilité. C’était un risque chez les Sith, mais l’umbarane jouait de la séduction et de la négociation afin de convaincre ses alliés que la collaboration était plus profitable aux deux parties qu’une confrontation à l’issue de laquelle, personne ne serait gagnant. Aussi partager des intérêts avec ses subordonnés était un excellent moyen de s’assurer de leur docilité. Un peu de psychologie ne faisait jamais de mal, et comprendre ses interlocuteurs, leurs craintes, leurs faiblesses, leur motivations, leurs ambitions était le meilleur moyen d’anticiper toute trahison et parvenir à se faire obéir.

- Les Sith méditent peu sans en voir les bienfaits. La méditation des Jedi vise à amener ceux-ci dans un état leur permettant d’apaiser leurs émotions et de trouver une paix intérieure. Les Sith quant à eux méditent pour canaliser leur colère, leur souffrance vers un objectif plus précis et actif. Si je devais imager la chose, disons que vous ravivez les braises de votre colère, ou que vous aiguisez une lame. Un peu comme un prédateur se focalisant exclusivement sur sa proie pour l’atteindre et la mettre à mort le plus efficacement possible.

Elle marqua une courte pause et amena une question qui lui brûlait les lèvres d’une façon quelques peu détournée, le ton de sa voix fléchissant légèrement vers l’interrogation de manière presque anodine et innocente.

- Si vous préférez une discipline plus traditionnelle, je peux tenter de vous mettre à l’épreuve autrement afin d’identifier vos failles et corriger celles-ci. Après tout j’étais entrain de former mon nouvel apprenti que vous avez du croiser en arrivant ici, un kaleesh imposant. Je m’étonne que votre maître ne vous ai pas enseigné ceci.
An'ya Qelis
An'ya Qelis
Messages : 205
Eclats Kyber : 0
An'ya buvait les paroles de Darth Oracci avec grand intérêt. A l'avenir, elle se promettait de toujours se débrouiller pour faire payer le coups tordus qu'on lui infligerait. D'une manière ou d'une autre, ses bourreaux sauraient qu'il pleuvrait sur eux la vengeance mesquine d'An'ya Qelis!
Cette dernière était aussi tout ouïe concernant les paroles de la Dame Sith sur la méditation. L'Initiée opinait du chef pour montrer qu'elle avait bien saisi le sens de ses propos. 



- Je vois... Tout dépend de ce qu'on fait de cette méditation... De son objectif... ? hasarda-t-elle.


An'ya ne s'était jamais vraiment intéressée à la question. Ce n'était pas vraiment une fille très spirituelle. Elle était du genre pragmatique, du genre à vivre à travers le concret, ce qui l'amenait à trouver des solutions avec ses aptitudes, là où d'autres utilisaient la Force pour parvenir à leurs fins.
Pourtant, An'ya savait qu'il s'agissait d'un point à améliorer. Elle était sensible à la Force. À cause de cela, la trajectoire de sa vie avait été déviée à jamais,
l'arrachant à sa famille et l'obligeant à intégrer l'Académie.
Hors de question qu'elle n'exploite pas tous les moyens à portée de main pour développer sa maîtrise de la Force! Et hors de question de finir en chair à canon sur un champ de bataille ou en cobaye dans un laboratoire, pour avoir échoué à l'Académie.
Donc, si cette Darth avait des choses à lui apporter, An'ya les prendrait sans scrupules et avec plaisir.
Ainsi, elle n'allait pas cracher sur la proposition de la Sith.



- Eh bien... Je n'ai pas la chance d'avoir un Maître, dit-elle un peu honteuse. Les Instructeurs de l'Académie nous forment tous, mais seuls les plus prometteurs entretiennent un lien privilégié avec un Maître Sith à l'extérieur.

De temps en temps, des Maîtres envoyaient leurs nouvelles recrues à l'Académie pour commencer leur apprentissage. S'ils survivaient, alors ils les récupéraient après. An'ya, quant à elle, était rentrée par la petite porte. Si elle ne sortait pas du lot avant l'épreuve finale, il y aurait peu de chance qu'elle ne soit prise sous l'aile d'un Maître, ni qu'elle devienne une véritable Sith, c'est à dire une membre à part entière de l'ordre qui dominait la société impériale. Un tel échec la mènerait à un sort peu enviable...

Toutefois, quelque chose la chiffonnait dans la proposition de la Dame. "Identifier ses failles" faisait peur à An'ya. Et si Oracci découvrait sa faiblesse, celle qu'elle s'évertuait à dissimuler aux yeux de tous? D'un autre côté, s'il y avait un domaine dans lequel elle devait évoluer pour survivre, c'était...



- Mon Côté Obscur. Je... J'ai du mal à...


An'ya se mordilla la lèvre inférieure. Ces femmes, une fois de retour sur Dromung Kass, jamais elle ne les reverrait, pas vrai? Elle pouvait se permettre de se dévoiler un peu, non?

Non, il fallait éviter de trop en dire.


- Il faut que je progresse sur ce terrain... hésita-t-elle. Je sens que ça me freine dans mes pouvoirs. Peut être que la méditation pourrait m'aider? Ou votre enseignement? 


La demande était vaste et la jeune fille s'en rendait compte. Elle réfléchi un instant en passant son index sur sur les tatouages de son front. Ce dont elle avait besoin, c'était de ne plus être en bas de l'échelle mais en haut. Avoir du pouvoir sur les autres, en somme. Elle précisa donc:


- Imposer ma volonté aux autres, les plier, dominer leur esprit... Oui c'est ça, il faut que je me fasse obéir, que je les contrôle d'une certaine manière... ?


L'Initiée réfléchissait à voix haute, en s'interrogeant elle-même. C'était une façon de voir comment réagirait Darth Oracci à ses propos. Ainsi, An'ya verrait si elle était dans le faux ou si sa vision des choses concordait avec son interlocutrice.
Invité
Anonymous
- Bien, vous avez l’esprit vif.

Félicita simplement la Dame Sith lorsque la jeune humaine vint à cette conclusion par elle-même. Elle voyait ou voulait en venir Darth Oracci. Cette certaine perspicacité serait sans doute une de ses qualités pour son avenir au sein de l’Empire Sith. L’umbarane resta pensive un instant à propos du fait qu’elle n’avait toujours pas attiré l’attention d’un maître au sein de l’académie de Korriban.

- Oh je vois…

Fit-elle pensive, An’ya pour l’instant n’avais pas encore suffisamment prouvé sa valeur pour que Darth Oracci envisage d’en faire son apprentie, et puis après tout elle avait déjà sélectionné Sikarno. Le kaleesh serait un meilleur atout que la jeune humaine, du moins pour le moment. Peut-être que Qelis pouvait à terme devenir plus puissante et avisée que cet apprenti. Après tout elle semblait déjà plus attentive que son nouvel apprenti pour le moment, mais il était arrogant et se reposait sur ses lauriers en dépit de la concurrence qui naissait entre Idès la twi’lek et Sikarno le Kaleesh. La voilà qui avait manqué d’avouer quelque chose d’intéressant qui n’échappa pas à l’umbarane. Elle plissa légèrement des yeux et l’écouta corriger sa propre phrase après s’être mordue la lèvre inférieure. Oh elle suspectait bien quelque chose mais la Dame Sith ne mettait pas le doigt dessus avec précision.

Cependant, Darth Oracci reprit la parole pour apporter une réponse à la jeune femme, elle ne savait pas comment attiser sa colère ? Comment trouver l’étincelle pouvant démarrer, faire exploser son ressentiment à l’égard de la galaxie ? C’était chose aisée pourtant, mais il fallait encore trouver le moyen, le souvenir, l’émotion capable de déclencher le brasier chez elle. Tôt ou tard elle finirait tuée si cela n’arrivait jamais. N’avait-elle donc aucune ambition ? Aucun désir de liberté ? Car il s’agissait là de la promesse faite par le Côté Obscur, la promesse de liberté absolue par obtention d’un pouvoir supérieur. Mais pour cela encore fallait-il accepter le prix de cette liberté. Tous n’étaient pas prêts pour faire ça, certains reculaient, n’osaient pas ou d’autres s’empressaient de saisir l’opportunité pour finalement se retrouver avec d’autres chaines qu’ils n’avaient pas vues…

- Vous focaliser sur les sources de vos frustrations et de vos peurs sera le meilleur moyen d’attiser le feu de votre Côté Obscur… Vous devez imposer votre volonté et mater ceux qui osent se dresser sur votre chemin. Toute forme de contrôle sur les autres vous aidera à vous hisser, n’éprouvez aucune pitié pour eux car ils n’en n’auront aucune à votre égard.

Suggéra l’umbarane de sa voix douce, maintenant sa position. Elle chercha à trouver le levier pour déclencher la colère, l’amertume que Qelis enfouissait dans son cœur. Elle poursuivit un peu au hasard.

- Si je n’étais pas intervenue, jusqu’où seraient-ils allés pour se faire bien voir de ces deux filles à votre avis ? La mutilation ? Ou pire… ? Vous auriez été le jouet, l’objet de leur volonté usé jusqu’à lassitude ou trépas de votre part.

La voix s’était faite presque inquiète et soucieuse du sort de la jeune initiée, puis Darth Oracci poursuivit d’un ton plus fataliste et neutre.

- Survivre ou mourir sont les seules options qui se présentent à vous. Vous devrez puiser dans vos émotions les plus négatives telles que la peur, la colère, la rage…

Sans ces puissantes émotions primitives mais capables de déplacer des montagnes, le sort de la jeune humaine semblait scellé. Afin de lui donner une chance de pouvoir développer son potentiel dans la Force et prouver sa valeur au sein de l’Empire, il fallait l’aider subrepticement. Il fallait profiter de l’énergie de ces émotions, les canaliser vers un but. Son ancien maître, Darth Ganys lui avait toujours dit que le plus grand défi dans cette histoire c’était de ne pas se laisser submerger pour finir esclave de ses émotions comme n’importe quel animal. Il fallait s’en servir, les plier à sa volonté. C’était comme tenir au creux de ses mains une tempête, un maelstrom d’énergie brute qu’il fallait façonner pour en faire quelque chose, utiliser ce savoir et cette puissance pour servir un but, accomplir un dessein qu’il soit personnel ou plus mégalomane…
An'ya Qelis
An'ya Qelis
Messages : 205
Eclats Kyber : 0
La Maîtresse Sith n'était pas avare en compliment. Elle su voir une des qualités d'An'ya : sa rapidité d'esprit. Seulement peu de gens essayait de l'encourager, et peu de gens avait un impact positif sur son estime de soi. Cette phrase sur son intelligence, dans la bouche de cette grande Dame, irradia le cœur de l'Acolyte. Le visage de cette dernière resta impassible mais ses yeux pétillèrent de fierté.
L'adolescente était actuellement un peu comme une plante qu'on aurait délaissé, en train de dessécher. Un peu d'eau lui permettrait peut être de s'épanouir, de se redresser, de grandir.



Darth Oracci sembla réfléchir à propos du fait qu'An'ya n'avait pas encore intéressé un Maître. La jeune fille n'osa pas espérer qu'elle pourrait devenir l'apprentie d'une telle femme, charismatique et bonne conseillère. Après tout, cette dernière avait déjà un Kaleesh - celui même qu'elle avait croisé, cachée dans l'ombre - sous son enseignement. Et puis les Siths avaient l'habitude de venir par deux: un Maître et un Apprenti.

La tatouée écouta attentivement les enseignements de cette voix douce. Elle était bien d'accord avec elle mais An'ya arriverait-elle à imposer sa volonté aux autres? Les manipuler pour en faire des pantins contrôlables était envisageable mais il lui manquait quelque chose d'essentiel: puiser dans ses propres émotions négatives pour faire naître son côté obscur. Comment faire?

- Se concentrer sur les sources de mes frustrations... ? C'est à dire... les autres! Tous les autres, finit-elle par cracher, froidement, après un court instant d'introspection.

Tout était de la faute des autres, instructeurs comme apprentis, garçons comme filles, brutaux comme sournois! Ces bourreaux lui inspiraient peur et rancune. Ils faisaient de sa vie un enfer. Comme elle aimerait leur faire payer leur manque de respect envers elle! Mais mettre en pratique cette théorie pouvait s'avérer fastidieux pour la "trop gentille" An'ya. Après avoir creuser un court instant les rides de la haine, son visage fut marqué par le doute. Cette faiblesse dans son âme serait-elle
justement nourrit par une forme de pitié pour les autres?


La voix conseillère se fit plus inquiète et soucieuse. Jusqu'où serait-ils allés?


- Ces imbéciles... Commença à répondre la jeune fille, le voix pleine d'amertume. Ils voulaient juste s'amuser. Ils m'auraient juste battus pour faire rire ces deux DINDES qui se prennent pour des Guarlaras. Enfin j'espère... ? Vous croyez qu'ils auraient fait pire?

An'ya essaya de se convaincre.

- Non. D'habitude, nous formons un bon trio. Et nous sommes sur Korriban que pour un certain temps, donc ils ne reverront plus ces filles. Ce serait un mauvais calcul de leur part, non?

Une fois de plus An'ya n'était pas sûre d'elle. Une angoisse commençait à naître en elle. Pouvait elle vraiment compter sur ces deux là?

- Mais... Avec Vadel et Jax, on commence à bien se connaitre. On fait souvent équipe. Je suis plutôt utile dans nos plans pour réussir. Là, ces deux filles leur font tourner la tête, mais..  quand même... De là à me mutiler...  ?

Ce n'était pas la première fois que d'autres acolytes lui faisait des misères mais, se faisant insignifiante et ne présentant aucun risque de danger pour les autres, jamais elle n'avait dû véritablement se battre méchamment. La stratégie de la discrétion payait : en acceptant ce rôle d'oméga chez les Apprentis, elle ne devenait l'ennemi d'aucun alpha d'aucune bande. Elle le voyait bien, la lutte de pouvoir menait à des conflits extrêmement violents. An'ya sentait qu'elle ne ferait pas le poids, qu'elle se ferait écraser.



Le fatalisme de la voix de Darth Oracci lui fit froid dans le dos. Survivre ou mourir. Puiser dans sa peur, sa colère, sa rage. An'ya avait l'impression que sa peur et surtout sa tristesse -due au manque de considération de la part des autres- la paralysait au lieu de la mettre en action. Elle essaya de mettre ses pensées en paroles, afin d'avoir un avis avisé et extérieur à son raisonnement.

- Et puis, j'évite de leur faire de l'ombre. Les conflits avec les leaders, même ceux des autres bandes, très peu pour moi. Frontalement, je n'ai aucune chance, même si je ressens de la colère envers ceux qui me manquent de respect...

Se rendant soudainement compte de la marque de faiblesse dans ses propos, elle s'empressa d'ajouter:

- Je veux dire... Je préfère œuvrer dans l'ombre, discrètement, subtilement, tout ça, tout ça. Utiliser mon cerveau, ce genre de choses...

... pour survivre et ne pas se faire remarquer, uniquement. Pas pour prendre l'ascendant sur les autres! Mais ça, elle ne pouvait pas l'avouer à cette inconnue avec qui elle faisait tout juste connaissance.

L'inquiétude et la peur du sort que lui réservait ses compagnons ne quitta pas la jeune adolescente. Elle observa un instant la Dame Sith, sûre d'elle, expérimentée, puissante. An'ya aimerait tant lui ressembler. Mais elle ne se sentait même pas capable de lui arriver à la cheville.
Invité
Anonymous
L’umbarane haussa un sourcil sous sa capuche, voilà que les choses devenaient un peu plus intéressantes. Mais An’ya semblait encore chercher des excuses à ces deux jeunes gens.

- Je pense que vous commencez à voir ou je veux en venir. Mais vous sous-estimez ce qu’ils sont prêts à faire pour garder l’attention de ces deux gourdes.

Prévint gentiment la Dame Sith en s’approchant de la baie vitrée qui donnait sur le noir d’un pas lent. Elle laissa son regard s’attarder quelques peu sur la cour en contrebas, son cerveau réfléchissant à vive allure, elle chercha les mots justes pour toucher la jeune femme et la pousser à une réaction tout en lui donnant une leçon. Dans le même temps et d’un pas félin, Idès se déplaça jusqu’à la porte d’entrée de la salle d’entrainement et s’immobilisa devant en croisant les bras. Darth Oracci reprit la parole d’un ton calme mais quelques peu glaçant, distillant la peur chez l’humaine.

- Vous mutiler ou pire encore, vous les avez vu complètement soumis à ces deux filles, si elles décident de vous faire disparaître, vous pensez sérieusement qu’ils risqueraient de les décevoir ? Leur influence sur ces deux garçons est forte, ils veulent plaire. S’ils doivent vous couper en morceaux pour vous manger, ils le feront. Pourquoi ? Parce qu’elles détiennent un pouvoir sur ces deux là. Pourtant ce n’est pas par la force qu’elles sont une menace mais parce qu’elles sont plus malignes que ces jeunes là.

An’ya devait comprendre que cet évènement ne s’arrêterait probablement pas après son retour sur Dromund Kaas. Les dénommés Jax et Vadel avaient prouvé qu’ils n’hésiteraient pas à trahir, à sacrifier la jeune humaine si cela pouvait leur rapporter quelque chose, et il était dommage que Qelis semblait ne pas comprendre cette réalité et ce qu’elle impliquait. Certes rester sous le radar et dans l’ombre pouvait être une stratégie gagnante… si l’on n’était pas passif. Certes ces discrets survivaient plus longtemps que ceux qui étaient d’un tempérament flamboyant et impulsif. Mais encore fallait-il ne pas rester passif car tôt ou tard, cette discrétion pouvait être considérée comme de la faiblesse et faire de vous une cible des plus faciles à vaincre, une cible plus faible que soit pour paraître fort. L’umbarane préféra anticiper cette réponse éventuelle de la part d’An’ya Qelis et détailler plus précisément sa pensée et l’encourager à ne plus subir, mais agir même cachée parmi les ombres.

- Oh je ne vous demande pas de vous comporter comme une de ces brutes épaisses. Un poignard fait souvent plus de victimes qu’une épée. Faire profil bas est une stratégie rentable sur un temps, mais à passer sous le radar, vous risquez de vous faire éliminer sournoisement par un faible pensant pouvoir prouver sa valeur en vous tuant…

La Dame Sith soupira quelques peu et fit volteface pour voir la jeune humaine dans les ténèbres. La réponse qu’elle allait lui faire allait déterminer ce qui allait se passer dans les secondes qui allaient venir, le pas de l’umbarane était quelques peu hypnotique comme sa voix qui se voulait être un nouveau conseil qu’il valait mieux suivre et comprendre.

- La faiblesse appelle la faiblesse Qelis… souvenez vous de ça si vous voulez survivre.

Dans son dos, Idès toussa quelques peu et attendait un geste de sa maîtresse pour agir.
An'ya Qelis
An'ya Qelis
Messages : 205
Eclats Kyber : 0
Tandis que la Maîtresse encapuchonnée observait la cour par la baie vitrée, il se produisit quelque chose de curieux. Ladite Idès se déplaça jusqu'à l'entrée de la salle. Ou plutôt elle se plaça. La nuance était de taille, car se placer induisait un mouvement réfléchi et stratégique. Une nuance qu'An'ya ne manqua pas de remarquer. Mais pourquoi barrait-elle le chemin de la sorte?
L' adolescente n'eût pas le temps d'approfondir le sujet que le Dame Sith reprit ses conseils. Des conseils ressemblant plus à de sombres prévisions... An'ya en avait le sang glacé. L'adolescente commença à se remémorer les étapes de sa dégringolade sociale. Déjà, sa place dans le groupe d'Initiés n'était pas des plus enviable mais les deux "sœurs" l'avait carrément mise six pieds sous terre. Au début, rien de bien méchant. Puis de fil en aiguille, elles refermèrent leur piège à la manière d'une plante carnivore. An'ya allait se faire digérer tranquillement jusqu'à disparaitre, cela ne faisait pas l'ombre d'un doute... La blonde et la Togruta allait évincer la tatouée, ce n'était qu'une question de temps. Elles tenaient par les couilles les deux autres couillons, faisant d'eux l'outil qui achèverait la pauvre An'ya. Était-ce ce qui l'attendait ce soir dans son dortoir? A ces pensées, les yeux de l'adolescente s'humidifièrent de désespoir.

- C'est donc ça... Tout est une question de pouvoir... Tout est une question de contrôle. C-c-comment je vais prendre le contrôle de ces deux là? Et devenir le p-p-poignard en quelques sortes... ?

Était-ce le froid ou autre chose qui faisait trembler la voix de la jeune fille? Darth Oracci s'avançait maintenant d'un pas hypnotique vers l'Acolyte, au même rythme que ses mots.

- La faiblesse appelle la faiblesse Qelis... souvenez vous de ça si vous voulez survivre.

Était-ce un conseil ou une menace !? Cette phrase, c'était pour plus tard ou pour maintenant, là, tout de suite ? Avec la Twi'lek qu'elle sentait sur le qui-vive dans son dos et Maitresse Oracci la surplombant et s'approchant d'elle au rythme d'une trotteuse sur une horloge, An'ya senti un malaise monter rapidement. Un malaise qui allait bientôt l'acculer si elle ne réagissait pas vite.

- Que... que faîtes-vous ?

Cette inquiétude vint alimenter sa peur déjà présente, et An'ya ne sut que faire. La tournure que prenait cette leçon ne plut pas du tout à la jeune fille, qui sentait un danger imminent.
Se fut son pragmatisme qui prit le dessus dans un premier temps.

- Oh! Il se fait tard. Merci pour tous vos conseils. Je ne vais pas vous prendre plus de temps, dit-elle d'une voix un peu trop rapide et pas assez assurée à son goût.

Dans le même temps, son regard balaya la salle à la recherche d'un échappatoire. Des sabres en bois, un droïde d'entrainement éteint, quelques modules et piliers pour proposer d'autres configuration de terrain qu'un simple tatami plat, la baie vitrée -semblant être solide vu sa taille- et, enfin, l'unique accès qui était bloqué par Idès.

"La faiblesse appelle la faiblesse, Qelis... souvenez vous de ça si vous voulez survivre."

Avant que la Dame Sith ne soit trop proche, An'ya se retrouva devant les bras croisés de la Twi'lek.

- Je dois y aller. Les instructeurs risquent de venir à tout instant. Ils ont sans doute déjà remarqué mon absence, dit-elle afin de faire prendre conscience aux deux inconnues que d'autres pouvaient venir à tout moment.

Au grand désespoir d'An'ya, Ides ne bougea pas de la porte. Pire, elle alluma son sabre laser, baignant leurs visages d'un rouge intense ne présageant rien de bon. An'ya devint blême et tremblante (son visage tourna au rose plus qu'au rouge, finalement). Ces deux femmes pouvaient-elles se permettre de lui faire du mal? En avaient-elles le droit? Bien sûr que oui.
Fallait-il passer en force et fuir? Demander pitié? L'oméga était vraiment tentée de se mettre à genoux et de se soumettre. Sauf que... "La faiblesse appelle la faiblesse, Qelis... souvenez vous de ça si vous voulez survivre." Bon sang, que voulait-elle dire? Se battre pour survivre? Aucune chance de gagner. Devenir le poignard, ruser, feinter? Difficile de faire dans la dentelle avec un laps de temps aussi court, de plus face à des Siths expérimentées et armées. La Force ? Puiser dans sa frustration et sa haine des autres lui était pour l'instant impossible, tant sa peur avait pris le dessus.
Peur, stress, incompréhension, inquiétude, désespoir. Son pragmatisme disparu, laissant place à un torrent d'émotions à travers la Force. An'ya aurait tellement désirée ne pas être là, dans cette situation. Elle aurait tellement voulu disparaitre. Qu'on la laisse en paix une bonne fois pour toute!
Alors, une chose incroyable se produisit : ses sentiments primaires et négatifs prirent forme à travers la Force. An'ya senti qu'elle altérait la réalité autour d'elle, de manière plus instinctive que voulu. Prenant conscience de se qu'il se passait, la jeune fille s'accrocha à ce flux, tentant de contrôler ce pouvoir sauvage et nouveau. Elle s'ouvrit alors complètement à la Force, comme on avait souvent tenté de lui enseigner à l'Académie.
Soudain, un épais brouillard se diffusa dans la salle, masquant la visibilité des autres. An'ya y voyait parfaitement, consciente qu'elle était la seule à y voir clair.
"La faiblesse appelle la faiblesse, Qelis... souvenez vous de ça si vous voulez survivre." Cette phrase tournait en boucle dans le cerveau de Qelis, comme un mantra auquel elle essayait de se rattacher pour ne pas implorer le pardon. Non, An'ya ne voulait plus subir les autres. Si elle ne pouvait pas avoir le contrôle sur eux, elle aurait au moins un avantage pour les faire plier.

Elle se déplaça silencieusement sur un côté pour saisir discrètement d'un sabres en bois accroché au mur...
Invité
Anonymous
Idès avait allumé la lame de son sabre laser et bloquait le passage de la jeune femme. Dès lors qu’elle utilisa son brouillard d’ombre pour essayer de fuir, la guerrière Sith fit deux fauchages obliques avec sa lame écarlate sur la dernière position de la jeune humaine. Le genre de frappes qui auraient eu raison d’elle. La twi’lek fléchit ses genoux et prit une posture défensive en gardant la porte qui se ferma dans son dos après que l’umbarane eut fermé celle-ci et verrouillé la porte en tendant le bras vers la seule issue de l’humaine. Un sourire illumina le visage de la Dame Sith qui ne s’était pas attendue à ce qu’An’ya utilise le Brouillard d’Ombre et comprenne qu’elle devrait puiser dans le Côté Obscur pour sortir. Ce petit manège, ce petit numéro était destiné à lui enseigner plusieurs leçons.

- Moi, Idès, première apprentie de Darth Oracci et guerrière Sith te défie !

Lança la twi’lek en tendant son bras devant elle, lame parallèle au sol. Puis d’un moulinet lent du poignet, elle fit vrombir sa lame à travers l’air, plissant les yeux et faisant appel à ses cinq sens pour tenter de percer à jour la position de la jeune humaine et à nouveau tenter une attaque. Darth Oracci lança son sabre laser sur le sol afin que la jeune femme puisse s’emparer de cette arme, puiser dans l’obscurité qu’elle renfermait afin de se défendre contre les assauts de la twi’lek à armes égales. Restait à voir si elle oserait s’en emparer ou préférerait jouer à un jeu de cache-cache comme elle l’avait toujours fait depuis son admission au sein de l’académie Sith. Il était évident que l’umbarane était désarmée et n’interviendrait pas dans l’entrainement opposant la jeune femme à son élève, du moins pas dans l’immédiat. En un sens, sans bouger ni constituer de menace elle détenait le pouvoir sur les deux femmes piégées dans cette salle, sans un geste ni arme, elle contrôlait la situation et l’environnement. Idès s’était entrainée de longues heures dans cette salle et connaissait très bien ses lieux et la configuration de celle-ci, aussi elle utilisa également ses propres pouvoir pour à son tour générer un brouillard d’Ombres afin de se dissimuler à l’intérieur. Si Idès ne pouvait pas déceler An’ya, alors cette dernière ne pourrait pas non plus compter sur sa vue pour espérer vaincre la twi’lek.

La porte fermée et verrouillée, elle quitta sa position de gardienne de la porte à dessein, se déplaçant à pas feutrés dans une démarche sibylline elle esquissa un sourire et tendit le bras vers le râtelier de sabres en bois pour les faire voler dans tous les sens comme si une bourrasque les avait renversés sur le sol et sortis de leurs socles dans un bruit de bâtons tombant sur du carrelage. Idès railla :

- Saisis-toi de ton arme et viens m’affronter ! Tu ne comptes pas te cacher éternellement si ?

Une manœuvre destinée avant tout à attirer l’attention de l’humaine et la provoquer tandis qu’elle se dirigeait vers le droïde d’entrainement qu’elle activa en pressant le bouton d’allumage et elle lui donna les consignes suivantes d’une voix amusée et narquoise.

- Une humaine à besoin d’entrainement intensif dans cette salle. Difficulté d’entrainement : intermédiaire.

Le droïde s’anima et ses photorécepteurs blancs virèrent à l’orange tandis qu’il ne répondit que par une série de bips et s’équipa de son arme : un long bâton aux extrémités chargées d’électricité. Ses capteurs de mouvement activés, il commença à inspecter la salle d’un pas lent et lourd en faisant tournoyer son bâton dans sa main droite. La twi’lek quant à elle profita du raffut du droïde pour se dissimuler dans les ombres, cherchant à guetter le moindre mouvement ou son qui pouvait trahir la position de la jeune humaine et engager le combat avec elle. Dos à la baie vitrée, Darth Oracci croisait les bras et rehaussa son menton d’un air satisfaite devant le test qu’elle imposait à la jeune femme.

- Si c’est la liberté que vous cherchez Qelis, seul le côté obscur peut vous l’accorder. Mais vous apprendrez que la liberté est toujours une question de pouvoir. Le contrôle est la clef de la survie, le contrôle de la situation et des autres. Souvenez-vous de ça : faire profil bas est une stratégie rentable un temps, mais ne soyez pas passive.

Dit-elle d’une voix forte mais sereine, à dire vrai sa phrase avait presque l’air d’un conseil à suivre si l’adrénaline et la peur n’avait pas déjà saisi le cœur d’An’ya Qelis pour lui embrumer l’esprit.
An'ya Qelis
An'ya Qelis
Messages : 205
Eclats Kyber : 0
An'ya entendit le sabre d'Idès vrombir à l'endroit où l'adolescente se trouvait. Aucun doute, elle était en situation de survie. Elle se saisit du sabre en bois d'une main tremblante, faisant preuve d'une grande discrétion afin de ne pas se faire repérer. La Twi'lek se reposerait sans doute sur son ouïe pour débusquer sa proie. Au grand désespoir d'An'ya, Darth Oracci ferma le seul accès à la liberté...
Prise au piège! La jeune humaine senti la tension montrer d'un cran.
Elle en avait subit des sales coups, que ce soit de la part des instructeurs -dans l'objectif de la forger- ou des autres acolytes pour prendre le dessus sur elle. Mais là, là, Oracci atteignait des sommets de fourberies!

- Moi, Idès, première apprentie de Darth Oracci et guerrière Sith te défie !

Sérieusement? Quel était l'intérêt de provoquer en duel une aussi médiocre élève? Car il s'agissait bien d'un duel comme le montrait clairement la femme encapuchonnée. Le propre sabre laser de cette dernière roula sur le sol, en guise d'invitation à cette mascarade. Était ce là un jeu pour la Dame Sith? Un enseignement? Dans tous les cas l'issue avait l'air mortelle. An'ya n'avait pas le temps de creuser plus la question sous peine de creuser sa propre tombe. Elle se concentra sur l'épreuve qui l'attendait. Épreuve qui allait se corser de pire en pire.
Tout d'abord, la Twi'lek usa du même pouvoir que la jeune humaine, coupant court au seul avantage que cette dernière avait. Piégée ET aveugle. Quoi de pire?
Soudain, les sabres en bois non loin d'elle volèrent dans tous les sens et tombèrent dans un fracas assourdissant. Le cœur d'An'ya se mit à battre la chamade. La Twi'lek avait-elle vu clair dans son jeu ou était-ce une diversion? Pour avoir les sabres en visu, il n'y avait aucun doute qu'Idès s'était déplacée non loin de la tatouée! An'ya s’accroupit et se glissa derrière un bloc de... De quoi d'ailleurs? La jeune fille n'avait même pas eu le temps d'étudier la salle! Elle avait conscience d'être carrément désavantagée. Elle se mit à trembler de plus belle et une nouvelle vague de peur commença à monter en elle.

- Saisis-toi de ton arme et viens m'affronter ! Tu ne comptes pas te cacher éternellement si ?

An'ya ne répondit pas à la provocation. Aucune chance qu'elle attaque de front une guerrière Sith plus expérimentée qu'elle. C'est alors qu'elle entendit ladite guerrière pianoter sur le clavier de... d'un module d'entrainement ou du droïde?

- Une humaine à besoin d'entrainement intensif dans cette salle. Difficulté d'entrainement : intermédiaire.

Du droïde.
An'ya n' était pas sûre que cette chose pouvait voir dans son brouillard. Dans tous les cas, elle ne devait pas rester si proche de deux adversaires. Elle profita du fait que le Twi'lek soit occupée à programmer l'être de métal pour se diriger vers l'endroit où il lui sembla se trouver le sabre laser de Darth Oracci. À quatre patte, elle tâta le sol en quête de l'arme.
Le droïde s'était mit en mouvement et, plus inquiétant encore, elle n'entendait plus la Twi'lek qui devait profiter du raffut mécanique pour opérer en toute discrétion. La vague de peur monta en intensité, à la manière d'une ondulation qui perturbait le raisonnement d'An'ya, faisant battre son cœur de plus en plus vite. "Calme-toi, An'ya. Calme-toi, calme-toi, calme-toi." Elle eut l'impression de passer une éternité pour mettre la main sur le sabre mais elle fini par distinguer l'objet! Toutefois, elle n'était pas sorti de l'auberge pour autant. Elle se savait piètre combattante, même avec une arme dans chaque main.
Lorsqu'elle entendit les crépitements électriques du bâton du droïde derrière elle, An'ya roula en boule par réflexe. Le bâton heurta le sol dans une gerbe crépitante, indiquant ainsi la position de l'Initiée. Il fallait bouger et vite! An'ya se releva pour courir droit devant elle de quelques mètres, à l'opposée de la dernière position connues d'Idès.
Réflexe de fuite stupide.
Heureusement, elle avait l'esprit vif, et changea brusquement de trajectoire. Malheureusement, elle heurta de plein fouet un obstacle dont elle ignorait l'existence. Elle s'immobilisa, un peu sonnée, afin de retrouver ses repères. Il s'agissait d'une sorte de plaque anti-gravité, servant peut être à atteindre certains obstacles trop hauts. Maudit brouillard! Mais personne en vue. Le droïde se rapprochait du bruit et An'ya ne doutait pas que son ennemie de chair faisait de même. La vague en elle s'éleva de plus belle, menaçant de s'écraser sur l'âme d'An'ya et de l'emporter dans un tourbillon incontrôlable. "Calme-toi-calme-toi-calme-toi... Oh! Une idée!"
Elle jeta son sabre en bois de toutes ses forces. Il ne tarda pas à frapper un autre obstacle, plus loin, avant de tomber au sol dans un bruit distinct. An'ya entendit le droïde dévier sa route.

- Si c'est la liberté que vous cherchez Qelis, seul le côté obscur peut vous l'accorder. Mais vous apprendrez que la liberté est toujours une question de pouvoir. Le contrôle est la clef de la survie, le contrôle de la situation et des autres. Souvenez-vous de ça : faire profil bas est une stratégie rentable un temps, mais ne soyez pas passive.

An'ya avait besoin de faire le point, afin d'analyser sa situation. Elle réfléchissait à toute allure. La Maitresse avait raison, tôt ou tard Idès la trouverait, il fallait agir.
Mais autre chose dans les paroles de la Dame Sith avait attiré l'attention d'An'ya. Un plan naquit dans son cerveau, elle pesa le pour et le contre. Oui, la stratégie était bonne mais l'adolescente oserait-elle la mettre en pratique ? D'ailleurs, rien que d'y penser ses mains se remirent à trembler. Ces mêmes mains qui tenaient le sabre laser encore éteint oseraient-elles l'activer? Le plan, c'était quitte ou double. Au fond d'elle, ballottant sur les vagues de plus en plus intenses, elle savait que ce plan arrêterait ce cauchemar. Sauf que pour y arriver, il lui faudrait une sacrée dose de courage (ou de rage tout court), ne pas hésiter un seul instant et, surtout, ne pas trembler. Puiser dans sa frustration et sa haine l'aiderait certainement. Mais y arrivera-elle?
An'ya déglutit.
Elle savait ce qu'elle devait faire. Mais avant de mettre son plan en application, la jeune fille enleva son manteau à capuche et le plaça sur le panneau de commandes de la plaque de telle manière à simuler une silhouette. Enfin, elle appuya sur le bouton de démarrage qui fit avancer la plaque antigravitationnelle tout droit dans une direction au hasard tandis qu'An'ya resta sur place. Idès mordrait-elle à l'hameçon? Peu importe, An'ya se tourna vers le dernier endroit où elle avait entendu la voix charismatique de la grande femme...
Invité
Anonymous
Un bruit de bois sur le sol. Idès se tendit, et fléchit ses genoux, éteignant ses sabres laser pour ne pas donner sa position. Elle tendit ses oreilles pendant que le droïde se dirigea d’un pas assuré vers le bruit de sabre tombé au sol, il s’approcha en faisant tournoyer son bâton électrique pour au final ne rien trouver qu’un sabre en bois. La twi’lek l’avait suivi à pas feutrés, se servant du droïde comme d’un éclaireur afin de détecter sa cible à travers le brouillard d’ombre. Une tactique qui permettrait sans doute à Idès se prévenir tout risque d’embuscade sur ce coup. Formée par Darth Oracci, la jeune twi’lek n’était plus apprentie depuis de nombreux mois déjà, son corps athlétique et façonné par l’entrainement intensif et les missions qui lui avaient été attribuées

Darth Oracci ne percevait pas ce qui se passait dans le brouillard, mais écoutait. Elle sentait la présence des deux femmes et l’usage du droïde qui avait été activé par son apprentie. Un léger sourire sur le visage, elle ne rajouta aucun mot à ce qu’elle avait déjà dit. Se contentant de se focaliser dans la Force afin de prévenir tout accident au cours de ce duel improvisé qui servait de test mais aussi d’exemple à suivre pour la jeune An’ya. Cette dernière voulait une leçon ? La voici déguisée sous la forme d’un piège mortel duquel elle devait s’extirper et prouver sa compétence. Après la théorie, rien de tel que les travaux pratiques pour s’illustrer. Dans tous les cas, les brouillards d’ombre finiraient par se dissiper pour forcer les combattantes à s’affronter inévitablement. Ce serait à ce moment là que l’umbarane interviendrait après en avoir vu suffisamment pour se faire son opinion.

Attentive, silencieuse la twi’lek puisait dans son propre passé d’enfant violentée pour nourrir le côté obscur avec ses terreurs et sa rage ainsi que sa souffrance accumulée. Darth Oracci lui avait donné un toit, à manger, une raison de vivre et l’opportunité de développer ses talents pour ne plus jamais avoir faim. En échange, Idès avait décidé de lui donner sa loyauté : tout ce qu’elle avait à cet instant.
Ce petit jeu de chat et de souris commençait cependant à agacer la guerrière Sith qui se savait supérieure à An’ya, elle ne faisait que suivre son rôle, celui d’éprouver l’humaine. Elle se focalisa sur ses sens, fermant les yeux et inspirant l’air de la salle. Ses doigts se refermèrent sur les manches argentés de ses deux sabres laser elle en profita pour se remémorer ses moments les plus douloureux de son existence, son enfance d’esclave, la mort de son père battu à mort par les esclavagistes, les aboiements des chiens kaths lancés à ses trousses sur Nar’Shaddaa…

Un bruit sur sa gauche, environ 8 mètres. Aussitôt le droïde et Idès filèrent en direction du bruit, percevant un mouvement. Une silhouette encapuchonnée semblait filer à vivre allure, et la guerrière Sith tendit la main gauche vers sa cible tandis qu’elle se ruait dessus. Invoquant la Force elle envoya une poussée sur la silhouette afin de l’envoyer valser contre le mur, c’est alors qu’elle réalisa qu’il ne s’agissait que d’une ruse. Mais c’était trop tard, entrainée par son élan elle se réceptionna sur le sol et activa les lames écarlates de ses deux sabres lasers pour parer une éventuelle attaque. Le droïde l’ayant suivie arriva en courant prêt à frapper au cas-ou la jeune Qelis était là…
An'ya Qelis
An'ya Qelis
Messages : 205
Eclats Kyber : 0
Tandis qu'An'ya observait le brouillard, essayant de deviner la silhouette de sa cible, la diversion ne manqua pas de fonctionner. La diversion, et non le piège. A l'oreille, An'ya savait maintenant où se trouvait Idès - non loin des mouvements électriques du bâton du droïde - ses propres lames la trahissant. Son ennemie se situait à plusieurs mètres. Ainsi, la stratégie de la Twi'lek reposait sur les mouvements de l'être de métal? An'ya dû reconnaitre que son adversaire était une stratège redoutable. Mais la jeune adolescente ne profita pas de cette occasion pour prendre pour surprise l'ancienne apprentie de Darth Oracci.
Non, le plan qu'elle avait en tête était tout autre... Et il ne fallait pas hésiter. Alors An'ya Qelis, sabre éteint à la main, se dirigea d'un pas feutré vers le dernier conseil de la Maîtresse Oracci, sa nouvelle cible.
En elle, la plus grande vague d'appréhension depuis le début de cette confrontation montait inéluctablement au rythme de son approche incertaine. Ses bras tremblèrent de plus belle. An'ya essayait de se convaincre. La responsable de cette situation, Darth Oracci, son bourreau du moment, devait normalement cristalliser ses sentiments les plus négatifs. Car tout était de sa faute, à cette inconnue! Pourtant, alors que la silhouette de la Dame Sith était introuvable, An'ya n'arrivait toujours pas à puiser dans son Côté Obscur.
il était difficile de se repérer dans cette purée de pois, An'ya n'y voyait pas à trois mètres. Soudain, elle réalisa que si elle ne trouvait pas la femme encapuchonnée, son sort était scellé. Elle perdrait l'avantage de sa diversion et finirait débusquée par la Idès la Guerrière. La jeune adolescente n'arriva pas à transformer sa vague de peur en tempête de colère. Non... Mais au lieu de ça, autre chose se produit...
Alors que l'Initiée ne distinguait toujours pas la Maîtresse, elle réalisa que son plan reposait principalement sur le fait de la prendre de court. Et si ce plan échouait, les conséquences seraient terribles. La peur de ne pas la trouver monta en flèche, noyant la pauvre An'ya qui ne contrôlait plus rien! Elle senti le désespoir l'engloutir.
Soudain, l'adolescente ressentie à nouveau la Force couler dans ses veines de manière limpide. La Force avait toujours été là, An'ya n'en prenait conscience que maintenant. Ses yeux se mirent à distinguer les sources de chaleurs à travers la brume, son ouïe s'affina, ses sens changèrent grâce à la Force. Cet expérience était incroyable! Désormais, An'ya distinguait Idès et Oracci facilement, du moins leur respiration et leur chaleur corporelle. Alors, elle prit son courage -et son sabre laser- à deux mains et elle s'approcha aisément de la grande dame.
Le sabre déchira ce qu'il restait du silence par son activation et fut pointé sous le menton de sa propriétaire.

- La clé pour contrôler la situation et les autres, c'est vous. Celle qui contrôle la clé, c'est moi, dit-elle avec une assurance feinte.

Pour retrouver sa liberté, il fallait qu'elle prouve qu'elle était capable de garder le pouvoir. Dans un premier temps, le pouvoir sur elle-même. Pour avoir l'air crédible, il fallait qu'elle démontre qu'elle n'hésiterait pas une seconde à tuer... Sauf que la puissance et le charisme qui émanaient de la grande Sith mettait la pression à la jeune Acolyte.

- Maintenant, d-d-dites à votre guerrière de se rendre, d'arrêter le droïde... et ouvrez cette p-p-porte.

L'adolescente se maudit intérieurement. Ses lèvres tremblaient. Ses mains aussi, malgré ses efforts pour le cacher. Sa "faiblesse" finissait toujours par entraver sa progression ou ses desseins. Elle n'avait clairement pas les épaules pour faire face à une Maître Sith de ce niveau. Était-ce là la dernière erreur de sa vie? An'ya serra le manche du sabre pour se donner plus de consistance. Elle regardait le visage -dont elle ne pouvait pas voir les traits mais simplement la chaleur- de Darth Oracci, le regard dur.
Mais c'était du bluff. Au fond d'elle, elle avait envie de se jeter à ses pieds pour implorer son pardon avant qu'il ne soit trop tard...
Invité
Anonymous
Alors qu’elle se tenait à la merci de l’initiée, vulnérable pointe du sabre sous son menton, Darth Oracci se contenta d’hausser un sourcil circonspect dissimulé sous son capuchon. Pour être honnête, l’umbarane ne s’était pas attendue à ce que ce petit exercice se déroule de cette façon et fut surprise l’espace d’une seconde avant de faire preuve de sang froid. Elle s’était déjà retrouvée dans des situations plus désastreuses que celle-ci, et elle s’en était toujours sortie jusqu’à présent. La Dame Sith écouta très attentivement les paroles de la jeune femme après s’être immobilisée parfaitement comme une statue de cire. Son assurance avait été pertinente, mais dans la seconde qui suivit, le naturel de la jeune femme revint au galop et sa voix tremblante trahissait son bluff. Elle souffla du nez puis répondit d’une voix quelques peu scandalisée dissimulant son projet.

- Vous y étiez presque !

Prenant l’initiée de vitesse, elle fit un pas de côté et posa sa main sur celle de l’humaine. Le regard brûlant accrochant celui d’An’ya afin de capter toute son attention ailleurs que sur ses mains. C’est d’un mouvement sec et rapide qu’elle reprit son sabre laser et renversa la situation tenant la jeune femme à sa merci pointe de son sabre vers sa poitrine. Le temps se figea trois secondes, est-ce que l’umbarane allait sanctionner cet affront par la mort de la jeune femme ? Après tout elle était une Sith puissante qui venait tout juste d’être menacée. Ses yeux se plissèrent tandis qu’elle reprit la parole d’un ton qui se voulait très sérieux et valait comme un conseil à suivre impérativement.

- Ne faites pas de menaces que vous êtes incapable de mettre en application Qelis. Sinon ce genre de situation se reproduira et pourrait avoir des issues bien moins heureuses.

Elle éteignit la lame cramoisie de son sabre laser qu’elle remit à sa ceinture d’un air satisfaite. Elle s’éloigna un peu de l’humaine tandis que les brouillards d’ombre se dissipèrent. Sa voix s’éleva ferme.

- Idès, désactive le droïde et rouvre la porte. Fin de l’exercice.

La twi’lek éteignit ses sabres laser et s’exécuta sans tarder. Pendant ce temps Darth Oracci continuait de marcher, sa démarche décrivant des cercles autour de la jeune humaine comme si elle l’observait sur toutes les coutures. Sa voix douce s’éleva à nouveau du fond de sa gorge.

- C’était une épreuve que je vous ai imposée afin de vous évaluer. Je préfère les exercices concrets en situations réalistes que les cours théoriques, en règle générale on voit les véritables aptitudes des gens quand on les expose au stress de l’imprévu et d’une menace imminente. Bien que vous ayez échoué ce test, celui-ci aura eu le mérite de mettre en avant plusieurs choses à votre sujet : vous êtes visiblement une adepte des méthodes non conventionnelles et pour ne rien vous cacher cela me plait.

Marquant une légère pause, elle rajouta :

- Vous avez trouvé une solution inhabituelle à cette épreuve, et je pense que vous avez compris l’aspect théorique de cette leçon, sans être capable d’appliquer de manière concrète celui-ci. Mais vous manquez encore de poigne et de détermination pour atteindre vos objectifs. Ne laissez pas la peur vous paralyser, saisissez là et domptez là pour décupler vos sens et votre volonté, faites en le bois que votre rage consumera.

Fit-elle simplement en croisant les bras. Idès avait ré-ouvert la porte et apportait le manteau de la jeune humaine sans animosité mais en gardant un air particulièrement neutre sur le visage. Elle lui tendit comme si rien ne s’était produit, de quoi en déboussoler plus d’un sans doute, mais ce petit jeu n’avait été qu’un exercice, un moyen d’évaluer la jeune femme et lui donner une leçon au passage.
An'ya Qelis
An'ya Qelis
Messages : 205
Eclats Kyber : 0
La Sith expérimentée regarda An'ya d'un regard intense. La tatouée ne voyait que ça: ses yeux teintés de rouge. Puis, elle senti le sabre laser s'arracher brusquement de ses mains pour revenir dans celles de sa propriétaire. An'ya resta médusée, bouche bée et yeux écarquillés. Elle venait de perdre l'unique avantage qu'elle avait et se retrouvait à la merci de Darth Oracci.
Environ trois secondes s'écoulèrent. Trois longue secondes où An'ya senti l'hésitation de la Maîtresse quand à son sort. Trois longue secondes où les yeux de l'Acolyte commencèrent à se charger d'humidité. Était-elle prête à faire face à la mort? Non, bien sûr que non.

- Ne faites pas de menaces que vous êtes incapable de mettre en application Qelis. Sinon ce genre de situation se reproduira et pourrait avoir des issues bien moins heureuses.

La Qelis en question déglutit puis secoua la tête en signe d'affirmation. Elle ne referait pas l'erreur deux fois avec elle.
Un soulagement immense décrispa l'adolescente lorsque la Dame éteignit son sabre et annonça la "fin de l'exercice".
De l'exercice?!
Alors Darth Oracci expliqua les raisons de ce petit jeu, tout en rôdant autour d'elle tel un vautour. L'Initiée écouta attentivement les paroles de son aînée, en ne réalisant toujours pas qu'elle était en vie. Ce test avait été le pire de sa vie, les instructeurs de l'Académie n'ayant jamais été aussi loin dans leurs leçons. Dire qu'An'ya n'en voulait pas à cette presque inconnue serait un mensonge. Au fond d'elle, elle n'avait pas apprécié ce moment où elle avait pensé mourir. Mais la jeune fille savait mentir et s'abstint de tout commentaire acerbe ou sardonique. En tout cas, elle devait reconnaitre que la méthode de la Maîtresse avait été terriblement efficace. Se retrouvant au pied du mur, la jeune avait déclenchée deux pouvoirs de Force -alors qu'avant elle ne faisait qu'effleurer cette puissance- et jamais elle n'oublierait la morale de cette enseignement. En résumé : poser les limites avec les autres, leur imposer sa volonté, trouver un levier pour contrôler la situation, agir au lieu d'être passive, méditer et puiser dans ses émotions négatives. Tout cela menant vers un pouvoir et vers la liberté promise par le Code Sith.

Oracci continua son analyse de la fraichement tatouée et diffusa quelques compliments d'une voix douce. Cela arracha un léger sourire de fierté à l'enfant. Et d'aucun dirait qu'il était rare de la voir esquisser un sourire.

Lorsque Idès revint vers elles, manteau à la main et le visage impassible, l'air de rien, An'ya ne put s'empêcher de faire un bond en arrière. Pendant l'espace d'un instant, l'esprit torturé de l'adolescente se demanda s'il ne s'agissait pas d'un autre stratagème pour la piéger. Mais non. Elle était libre. Libre de fuir sans demander son reste et, pour tout avouer, elle y pensait sérieusement. Partir vite et loin de cette dangereuse personne. Toutefois, An'ya Qelis pouvait aussi saisir des opportunités lorsqu'elles se présentaient à elle. Oserait-elle demander? Elle dégluti avant de prendre la parole.

- M-merci de t-t-toutes ces précieuses leçons, Maîtresse, commença-t-elle d'une voix toujours pas assurée. Elle prit une grande inspiration pour chasser les vestiges de la peur qu'elle venait de subir. Elle avait envie de lâcher les vannes pour évacuer toute la tension qu'elle venait d'emmagasiner mais elle se refusait de le faire en la présence des deux femmes. Elle concentra donc son esprit sur sa demande.

- Est-ce que vous accepteriez de... Comment dire ça? Disons... De rester en contact avec moi?

Puis elle enchaîna à toute vitesse, poursuivit par la peur d'un refus ou d'une moquerie:

- Je veux dire, je sais que vous avez déjà un apprentis et que vous êtes très occupée mais si jamais j'ai des questions ou quoi, est ce que je pourrai simplement vous parler par holomessage?

En réalité, An'ya espérait avoir été repérée par une maîtresse pour sa sortie de l'Académie. Et pas n'importe quelle maîtresse! De Darth Oracci émanait une puissance certaine. Cette femme serait une excellente guide pour aider An'ya à devenir une Sith à son tour, elle le savait, il n'y avait qu'à voir Idès. Cette dernière était devenue une terrible stratège et combattante. Oh, An'ya craignait la Dame Sith, c'était certain vu l'épreuve qu'elle venait de lui faire endurer, mais elle lui vouait aussi une grande admiration.

- Je peux... vous poser une question? Dit elle d'une voix timide. Une fois l'accord de son interlocutrice, elle demanda: Comment ça c'est passé pour vous? Je veux dire... quand vous étiez acolyte dans une académie.

Sous-entendu, comment avait-elle fait pour survivre dans ce milieu social hostile.
Invité
Anonymous
L’umbarane resta silencieuse quelques instants en écoutant les différentes réponses de la jeune humaine encore bouleversée par l’expérience qu’elle venait de subir. C’était tout naturel, et au fur et à mesure elle semblait petit à petit être capable de se reprendre lentement, ou du moins de s’apaiser un peu pour recommencer à s’exprimer normalement. Elle remerciait la Dame Sith pour lui avoir dispensé son enseignement avant de demander si elle accepterait de garder un lien avec elle. Une demande des plus singulières qui étonna Darth Oracci quelques peu sous sa capuche noire. Sa voix s’éleva.

- Effectivement, je dispose déjà d’un apprenti et je ne pourrais en former deux en simultané. Si cela peut vous être utile, je peux rester en contact avec vous par le biais d’Idès ici présente. Vous savez je suis quelqu’un de très occupée, mais au besoin, tout message que vous transmettrez à mon ancienne apprentie me sera ensuite rapporté afin que je puisse vous formuler conseil ou réponse, ou au besoin, avoir une véritable conversation holographique.

Oui si elle désirait garder une relation avec l’umbarane ce serait possible. La Dame Sith n’était jamais contre le fait d’avoir des associés et agents à travers la galaxie ainsi que dans l’Empire, si cette An’ya parvenait à devenir l’apprentie d’un seigneur Sith, ce serait une bonne idée d’obtenir sa loyauté. Mais elle n’eut pas plus le temps de réfléchir à la question quand elle posa une question plus particulière et personnelle. En effet la jeune acolyte demanda alors comment est-ce que s’était passé sa propre période d’initiation au Côté Obscur. Darth Oracci cessa de tourner lentement autour de l’humaine pour commencer à lui répondre lentement au fur et à mesure que ses souvenirs remontaient.

- Très mal passé. J’ai préféré mon apprentissage aux côtés de mon maître. A l’époque l’Empire n’était pas ce qu’il était aujourd’hui : j’étais la plus ancienne de mon groupe d’acolytes, déjà une adulte plus vieille que vous mais sûre de moi. Je me suis fais battre par un adolescent devant tout le monde dans un duel au sabre laser. J’ai été mise de côté très vite si bien que les instructeurs n’auraient pas misé sur moi, du moins au début.

Sa voix était ferme, ces souvenirs étaient désagréables du moins jusqu’au moment ou elle se souvenait de la façon dont elle avait su tirer son épingle du jeu pour se hisser à sa position tout en exerçant sa vengeance. Avec douceur elle ajouta en haussant les épaules le détail du plan qu’elle avait exécuté à l’époque lui revenait lentement…

- J’ai réussi à jouer sur les rivalités de ces enfants, ces presque-adultes et je les ais retournés les uns contre les autres jusqu’à m’entourer des plus capables à mes yeux.

La Dame Sith reprit sa marche vers la baie vitre, détendue et satisfaite de ce qu’elle allait annoncer : la résolution de son initiation. C’est non sans une certaine nostalgie assez tendre qu’elle raconta la fin de son histoire et le sort malheureux de celui qui l’avait mise plus bas que terre devant tout le monde.

- J’ai appris à faire preuve de finesse et de subtilité : cet acolyte qui m’avait défié est désormais mort. Les prédateurs locaux de Korriban se sont occupés de se repaître sa dépouille après avoir savouré ma vengeance contre lui. Seuls deux de notre groupe avaient survécu après que je me sois chargée d’éliminer cet acolyte trop prétentieux qui m’avait rabaissée.

Elle ricana en se souvenant de ce moment qui avait été une source de plaisir et de satisfaction pour la Sith. Le jour ou enfin elle avait lavé l’affront qui lui avait été fait devant le reste des initiés. Elle avait taillé en pièces cet acolyte de pacotille ainsi qu’une bonne partie du groupe d’acolytes initial dans sa vengeance. Darth Oracci conclut simplement en haussant les épaules.

- C’est à ce moment que j’ai compris qu’être passive et essayer d’être discrète pouvaient servir un temps, mais qu’il était nécessaire de devenir active, de forcer le destin et la marche des choses afin de pouvoir tirer son épingle du jeu pour survivre.

Idès restait silencieuse, âme damnée favorite de sa maîtresse elle observait la jeune humaine avec une certaine neutralité dans le regard. Elle n’avait aucune intention malveillante à son égard que ce soit dans son attitude ou sa posture. Darth Oracci se contenta d’attendre quant à elle, la réponse de la jeune initiée qu’elle venait de tester de manière réaliste et surprenante pour voir ce qu’elle tirerait comme conclusions à tout ceci.
An'ya Qelis
An'ya Qelis
Messages : 205
Eclats Kyber : 0
La jeune adolescente fut heureuse d'entendre la dame expérimentée accepter de garder un lien par le biais d'Idès. Dans la suite de son apprentissage, elle contactera la Twi'lek quelques fois afin de pallier à sa "faiblesse". Une fois sous la coupe de Darth Drâal, ce dernier se rendra compte du contact d'An'ya avec la dame Sith. Visiblement, le nom de Darth Oracci ne lui sera pas inconnu. Il laissera An'ya faire un "choix" : Arrêter de contacter la Tisseuse ou mourir. En effet, même si son Maître appréciera les fondations qu'avaient posé son homologue, il préférera avoir la main sur son apprentie de manière exclusive. Ainsi, Darth Oracci n'aura plus de nouvelles d'An'ya quelques années avant qu'elle ne trahisse l'empire. Pourtant, la Dame Sith restera une ressource latente pour la tatouée.

Mais pour l'heure, cette dernière écoutait ensuite comment la Sith accomplie avait écrasé son opposant lors de son séjour en Académie. Elle ne put s'empêcher de frissonner à l'idée de devoir commettre ce genre d'actes lors de la future épreuve finale. Pas de chance pour elle, l'ordre de Darth Khorog d'interdire les épreuves létales serait dérogé pour son académie l'année de cette fameuse épreuve. Dans le fond, même avec ce qu'elle venait d'apprendre, elle doutait de pouvoir tuer de sang froid. Le ricanement d'Oracci lui fit froid dans le dos. Paradoxalement, sans cette rencontre fortuite avec cette Maîtresse Sith, An'ya aurait été vouée à un destin tragique. Pour l'instant, elle ne mesurait pas l'influence positive de ces récents enseignements mais dans un avenir proche, elle constaterait que d'une certaine manière Darth Oracci lui avait sauvé la vie.

Soudain, An'ya prit conscience que la Grande Dame attendait quelque chose. Était-le moment de la conclusion? Voulait-elle que la Sith en devenir formalise ces derniers apprentissage par la parole?

- Hm... Je crois que je sais ce qu'il me reste à faire. Votre exemple me fait penser à ce que je vis... Personne ne miserait sur moi. Pour eux, je ne suis pas dangereuse, ils ne se méfient pas de moi. Je vais profiter de cet avantage.

La tatouée regarda dans le vide: ce qu'elle devait faire avec les autres acolytes ne lui plaisait guère mais était nécessaire pour sa survie et son avenir.

- A moi de trouver un levier pour contrôler la situation... Je dois maintenant agir afin d'imposer ma volonté et mes limites aux autres de la bande.... Je vais commencer par les diviser. Je vais aussi méditer pour mieux puiser dans mes émotions négatives afin d'être puissante.


An'ya prit un peu plus d'assurance. Elle venait de grandir en très peu de temps grâce à Darth Oracci. Jamais elle ne saurait comment la remercier.

- Ensuite, je me débrouillerai pour prendre l'ascendant sur eux. C'est ça, le pouvoir. Ainsi, je ne serai plus prisonnière des autres, j'obtiendrai une liberté totale. Celle qui est promise par le Code Sith... Maîtresse, comment puis-je vous remercier pour vos enseignements ?

Puis, An'ya Qelis attendit la réponse de la Sith, avant de demander d'une voix soumise:

- Est ce que je peux... Puis-je partir désormais?

Pour l'Initiée, la Dame Sith faisait autorité sur elle. Darth Oracci était même devenue un modèle à suivre. Un modèle qu'elle respectait et qui influencerai sa vie à l'Académie de Dromung Kass par la suite.
Invité
Anonymous
L’umbarane écouta attentivement la jeune femme commencer à comprendre ou elle allait en venir. Darth Oracci était des plus satisfaites part l’aptitude de la jeune femme à avoir rapidement assimilé la leçon non conventionnelle qu’elle avait inculquée à An’ya Qelis. D’aucuns n’appréciaient guère les méthodes particulières d’apprentissage de l’umbarane charismatique car sortant des cadres orthodoxes de l’Ordre Sith. Cependant Darth Oracci avait vu les failles dans l’apprentissage Sith. Même s’il était sans doute assez convenu que l’exercice imposé à An’ya pouvait être classique, la méthode et la récompense combinée avec les encouragements de l’umbarane avaient de quoi déstabiliser certains acolytes. Un instructeur lambda se serait montré beaucoup moins pédagogue, plus acerbe, plus cruel dans cette épreuve surprise réservée à la jeune femme.

Cela avait été quelques peu laborieux au début, mais la Tisseuse savait que l’acolyte avait eu un aperçu des pouvoirs que pouvaient lui promettre le Côté Obscur de la Force. En un sens, cette promesse était résumée par le Code Sith.

- Souvenez-vous du Code mon enfant. La paix est un mensonge, il n’y a que la passion. Par la passion, j’obtiens la force. Par la force, j’obtiens le pouvoir. Par le pouvoir j’obtiens la victoire. Par la victoire mes chaînes sont brisées. La Force me libèrera.

Avait-elle récité non sans éprouver un certain frisson en énonçant chacun de ces mots. Son visage dissimulé sous les ténèbres de son capuchon, l’umbarane s’était immobilisée et avait mis ses mains dans son dos, se penchant légèrement sur la jeune fille se tenant devant elle.

- Beaucoup ont entendu ces morts et contemplés sans en saisir la quintessence. Mais moi je les ais compris. Ces mots m’ont changée. Avant d’avoir compris le sens de ce crédo, je n’étais rien. Désormais un pouvoir infini m’est offert, du moins si je me montre suffisamment déterminée pour cela…

Un sourire aux lèvres, une pensée traversa son cerveau mais elle ne se laissa pas distraire par celle-ci. Oui An’ya Qelis la remercierait un jour, elle avait une dette à l’égard de l’umbarane qui, lorsque le moment sera venu, n’oubliera pas de rappeler ce fait au souvenir de la jeune femme.

- Vous me remercierez plus tard mon enfant, et nous verrons à ce moment là comment vous pourrez me démontrer votre gratitude.

Fit la Dame Sith d’un air calme et rassurant, presque séducteur à l’égard de la jeune femme. Elle déposa sa main au creux de ses épaules et l’invita lentement vers la sortie de la pièce, initiant la marche. Sa voix douce et presque maternelle s’éleva à nouveau, brisant le silence de la salle.

- Vous pouvez partir Qelis, je pense que vous avez besoin de repos après ces émotions fortes. Nos routes doivent se séparer pour le moment, mais sans doute que nous aurons l’occasion de nous recroiser si la Force le désire. Bonne soirée à vous Qelis…

Très polie, elle laissa la jeune femme s’en aller, saluée également d’un hochement de tête simple par Idès qui resta silencieuse et semblait approuver tacitement les paroles de sa maîtresse Sith. Les deux femmes laissèrent la jeune femme quitter la salle d’un pas léger et lorsque les portes se refermèrent, la maîtresse et son ancienne apprentie. Toutes les deux méditèrent ensemble avant de quitter une heure plus tard la salle d’entrainement qu’elles avaient réservées pour entrainer Sikarno le kaleesh.
An'ya Qelis
An'ya Qelis
Messages : 205
Eclats Kyber : 0
L' Acolyte récita mentalement le Code Sith en même temps que la Maîtresse. A ce moment précis, jamais elle n'aurais pu dire à quel point elle l'appliquerait mot pour mot dans quelques années, sous l’œil attentif de Darth Drâal. Pour l'heure, elle se contenta d'écouter les derniers conseils de Darth Oracci, sans vraiment savoir le chemin qu'elle devait encore parcourir.

Puis la Dame Sith l'invita à quitter les lieux.
Après avoir salué les deux femmes avec respect (crainte?), An'ya se glissa dans les couloirs silencieux. Au bout d'un moment, lorsqu'elle fut sûre d'être seule, elle craqua et se mit à pleurer. Le contre-coup. Lorsqu'elle retrouva son calme, elle essuya ses larmes et reprit son chemin vers sa deuxième épreuve. Cette dernière lui paraissait beaucoup moins inquiétante après ce qu'elle venait de vivre.

An'ya rentra dans la chambre qui lui était dédiée. Les lumières tamisées du couloir firent danser un instant les ombres de la petite pièce meublée de lits superposés et tables de chevets. Comme l'adolescente s'y attendait, un silence pesant enveloppait les lieux, à la manière d'un souffle retenu, à la manière de muscles tendus mais immobiles. La faille dans ce tableau dépeignant une tension dans l'air? Habituellement, les ombres ne dansaient pas. Les meubles ne retenaient pas leur souffle. Les lits ne s'apprêtaient à se jeter sur vous.
Maintenant qu'elle savait faire, An'ya fit appel à la Force pour améliorer sa vision.
Au fond de la chambre, une ombre bien cachée. Une silhouette indiquant qu'il s'agissait bel et bien d'un piège, prêt à refermer sa mâchoire à la première occasion.
An'ya Qelis prit une grande inspiration. Puis elle se jeta dans la gueule du Rancor.

- Vu, Thahrah! dit-elle distinctement en pointant du doigt la blondinette.

A ce moment là, la tatouée senti dans son dos le souffle puissant de la respiration de Jax. Elle s'y attendait, les quatre imbéciles étaient prévisibles. Elle fit volte face pour planter un regard furieux dans celui du boiteux, puisant dans sa colère.

- Tu fais quoi là? Aurais-tu oublié la règle du jeu?

Les deux derniers, le corbeau et la Togruta, sortirent de leur cachette pour encercler l'oméga de la bande. Pourtant, quelque chose avait changé dans l'attitude de cette dernière, ce qui questionna les autres. An'ya avait l'intention de leur faire payer. Mais pas n'importe comment. Non, elle allait y aller en douceur, sournoisement, subrepticement, insidieusement. Elle allait mettre en pratique les enseignements de Darth Oracci: contrôler leurs décisions et leurs actes, les contrôler eux.

- Qu'est ce que tu racontes, petite sotte? Lança la fille aux lekkus bleus.

- Qui est sotte? Celle qui a déjà oublié le règle de notre jeu ? Commença An'ya en pointant du menton son interlocutrice. Ou celui qui était si fier de l'avoir inventé, cette règle?

A ce moment là, elle désigna Jax, qui tenait toujours son bâton dans la main.

- "La règle, c'est la règle". Ce n'est pas ce que tu m'as dit, Vadel, avant de me traquer? D'ailleurs qui m'a trouvé dans le temps imparti, hein? Personne. J'ai vrai ou faux?

Un court silence suivit cette réplique. Les quatre acolytes cherchaient une faille dans le raisonnement de leur victime. Mais elle avait raison. Risqueraient-ils de se contredire ? De se décrédibiliser? Non, ils n'étaient pas stupides à se point. An'ya avait d'ailleurs misé là dessus.

- C'est bon, An'ya, tu as gagné. Bravo! Félicita Vadel avec mauvaise foi. Il alla même jusqu'à l'applaudir mollement. Aller, on se casse.

Maintenant, il était temps de les prendre à leur propre jeu. Au sens propre et non au sens figuré. Elle pointa un doigt accusateur sur la blonde qu'elle avait étonnamment débusqué.

- Par contre, elle, je l'ai trouvé. Et on n'arrête pas une parti avant la fin, n'est ce pas? C'est bien ce que tu as dit Vadel? "Sinon, ce n'est pas drôle." selon tes mots.

Échanges de regards interloqués. An'ya était sérieuse, là? Elle qui ne l'a ramenait d'ordinaire jamais allait exiger quelque chose?
Oui. Et sa posture indiquait clairement qu'elle ne lâcherait pas le morceau si facilement.

- Tu as le bâton, Jax, alors vas-y. Montre nous que tu as des couilles.

De toute évidence, il avait aussi un cerveau. Il était en plein dilemme. D'un côté, frapper Thahrah ne l'aiderait certainement pas à rentrer dans ses bonnes grâces, de l'autre, ne pas "porter ses couilles" le ferait passer pour un faible. Il choisit une troisième option, au grand damne d'An'ya.

- Fais-le, toi qui fais la maline. Après tout c'est toi qui l'a trouvé. Dit-il en tendant le bâton à la brune.

Piégée à son propre contre-piège... An'ya était dans de beaux draps. Elle avait beau détester ces deux filles, elle n'avait pas envie de les frapper pour autant. An'ya n'arrivait pas à faire du mal. Jax se doutait-il de quelque chose? Il la mettait ainsi au défi, pensant peut être qu'elle n'en était pas capable ?
Pourtant, elle ne pouvait pas faire marche arrière, sous peine de passer pour une faible et définitivement se discréditer aux yeux des autres. Les répercussions sur son sort seraient terribles. Une phrase lui revint en tête:

- La faiblesse appelle la faiblesse Qelis… souvenez vous de ça si vous voulez survivre.

Alors elle prit le bâton. Elle ferma les yeux, se remémorant les enseignements de Darth Oracci. Elle puisa dans sa colère et sa rancune. Cette situation était de leur faute, à ces deux idiotes, pas à An'ya! Elles ne faisait que récolter ce qu'elles avaient semé! C'était elles, les responsables de tout ça... et du malheur d'An'ya! Cette dernière rouvrit les yeux, chargés de haine, et les planta dans ceux de la nouvelle victime. Le bâton s’abattit plusieurs fois sur la pauvre fille, qui couinait à chaque coup et se protégeait le visage comme elle pouvait. Vadel et Jax n'en revenaient pas: jamais ils auraient cru qu' An'ya se laisserait aller à une telle fureur.
Ce fut la Twi'lek qui intervint.

- C'est bon! Elle a eut sa dose! Arrête! ARRÊTE!

La tatouée s'exécuta et constata les effets de sa rage: Le visage tuméfié, la lèvre en sang, les bleus sur les avant bras... An'ya se senti mal dans sa peau, très mal, elle se détesta, elle avait envie de pleurer, de se frapper à son tour pour expier son acte, de revenir en arrière. Bien sûr, elle cacha ses sensations au fond d'elle, affichant le même air satisfait que la Dame Sith avait eu auparavant.

Les deux sœurs partirent sans demander leur reste, l'une sanglotant, l'autre la consolant. Le pire dans tout ça, c'est qu'An'ya savait qu'elles ne se plaindraient pas auprès des Instructeurs, par fierté ou par honte de s'être fait avoir par l'oméga du groupe. Thahrah prétexteraient être tombée dans les escaliers, ou une excuse du même acabit.

Les trois acolytes de Dromund Kaas se retrouvèrent seuls.

- Mais... ? Qu'est ce qu'il t'arrive, Qelis? Dit Vadel d'une voix incrédule.

- J'ai réfléchi et j'ai fais un choix. Désormais, je ferai TOUJOURS payer ce qu'on me fait. Peu importe comment. Je le ferai par derrière s'il le faut, Conclut elle d'une voix sombre, encore tremblante de rage.

- Mais comment tu l'as repéré? C'est une pro de la cachette!

- Je sais maintenant user de la Force. Vous ne l'avez pas senti? dit l'Acolyte avec un air narquois.

Les deux autres n'en revenaient pas. An'ya avait rattrapé son retard. Leur regard sur elle changea.

Ce fut ainsi que Darth Oracci sauva An'ya Qelis d'un bien triste destin, lui ouvrant la voix du Côté Obscur pour survivre...

Pour le meilleur ou pour le pire?
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
skin made by
© jawn