Kaylyst'O
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J'étais dans un vaisseau avec mon maître,et on allait bientôt partir. Mais là d'un coup la ventilation s'est arrêtée. Sauf que quand j'ai voulu y réparer j'ai échangé les tournevis. Au lieu d'utiliser le tournevis Trois-Quart, j'ai utilisé le tournevis Trois-Tiers. Razébolus junior (mon robot) m'a dit que je les avais échangé et comme d'habitude je ne l'ai pas écouté. Et là tout à coup des étincelles ceux sont mises à virevolter dans les airs. Et là, la lumière s'est éteinte. Quand on l'a rallumé, la ventilation était cassée: des vis par-ci, des embouts par là...

J'ai farfouillé dans les pièces détachées et là d'un coup j'ai vu des bottes : c'était mon maître.J'ai balbutié:

«Je... heu... heu... c'est dire que … heu...  ben, je...je... m... me suis... heu... de … de tunevis ! Enfin j je v... veut dire de toutournevis. »

Bref en gros je me suis faite fâché. Je suis sortie du vaisseau furieuse. Devinez ce qu'il m'a dit? Vous n'avez pas trouvé? Il m'a dit que je n'ai plus le droit de toucher une seule pièce détachée! C'est trop pas juste ! Vous trouvez pas ?! Moi si . Maintenant je vais lui faire la tronche jusqu'à ce qu'il s'excuse, et ce ne sera pas l'inverse !Je n'ai pas exactement regardé où j'allais : je me suis perdue .Et tout à coup, un vaisseau : celui de Gary.Je suis entrée, je me suis cachée dans un carton et je me suis endormie.

Et là ! Je suis réveillée par des secousses !
Gary Kovani
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« Sangle-toi, on va bientôt décoller ! »

Je lance la tirade dans le micro intégré au tableau de bord du cockpit. Je termine de grignoter mes derniers gâteaux secs avant de recevoir les autorisations. Déjà les portes du hangar s’ouvrent, offrant aux rayons ardents des soleils jumeaux une brèche où s’inviter. En quelques secondes seulement, la température extérieur monde de plusieurs degrés. Mais nous, Jésaëlle et moi, sommes bien au frais à l’intérieur du mon vaisseau. Mon vieux cargo s’appelle le Xalfocafacta. Un nom imprononçable. Je me marre tout seul lorsque certains tentent de le prononcer en butant sur chacune des syllabes. De l’extérieur, il ressemble à un petit vaisseau de transport hors d’âge, délabré, rafistolé de toutes part. Jamais un observateur extérieur devinerait que cette vieille carcasse dissimule des systèmes modernes, et un propriétaire Jedi. C’est le but : la discrétion. Pour aller et venir comme bon me semble, même là où je ne suis pas sensé aller. Surtout là ou je ne suis pas sensé aller.

Au sol, sur le tarmac en béton lustré par des milliers de claquements de bottes, un Jedi dont je ne connais le prénom me fait des grands signes. Il gesticule des bras, armé de deux sabres laser à lames courtes. Des gestes précis, calculés, qui m’indiquent le chemin à suivre pour quitter le hangar. Je me redresse, légèrement courbé sur mes commandes de vol, et active les répulseurs. Toute la coque bourdonne soudain. Ronronnement sourd, qui agite mes entrailles et éveille une chaleur rassurante. J’aime les départs. J’aime l’aventure.

Le vaisseau s’élève à un mètre environ du sol. D’une pression sur un bouton usé, je rétracte les trains d’atterrissages. Les vérins chuintent en crachant quelques jets d’air comprimé. Les deux mains solidement ancrées sur le manche, je le fais pivoter, vers la gauche. Depuis ma position, assis sur le siège du pilote, c’est tout le panorama qui défile. Des caisses, des Jedi, des véhicules, encore des caisses. Il y a décidément beaucoup de caisses et de carton dans cette galaxie. Enfin, tous les voyants passent au vert. On me dit « go » dans l’oreillette. Je pousse les commandes de gaz. Accélération rapide qui me colle au fond de mon siège. A peine le nez sorti, je tire sur le manche. L’horizon disparaît sous le ventre du vaisseau, il ne reste devant mes yeux qu’un ciel turquoise infini, sans aucun nuage.

« Sortie de l’atmosphère dans, trois, deux, un… » Alors que j’égrène ce décompte, des vibrations malmènent le vaisseau. Les frottements de l’air. Même aussi haut en altitude, il est chargé de poussières de sable abrasives. La température de la coque grimpe rapidement, son nez vire au rouge… Et soudain plus rien. Silence. Calme. L’espace. La vaisseau quitte Tatooine comme une savonnette glissant sur une surface lisse, sans aucune force pour le retenir. Je continue de parler à Jesaëlle via le micro du tableau de bord. Elle doit être derrière, attachée à un siège anti-crash, dans l’étroite coquerie. Entre le four micro-onde et le recycleur d’ordures.

« Les coordonnées du saut hyperspatial sont déjà enregistrées. Nous sauterons dans moins de trente secondes, le temps que l’ordinateur ajuste la trajectoire et vérifie la météo spatiale. » Ce serait dommage de croiser la route d’un astéroïde. « On aura deux heures de vol. Je paye la première tournée, j'ai des bières à l'arrière, dans un carton ! C’est de la pisse Jawa dégueulasse… Mais ce n’est pas pire que ce qu’on trouve sur Nar Shaddaa ! »
Jésaëlle Vertigen
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Je vais enfin rentrer ! Cette perspective me met une pêche d'enfer. Adieu Tatooine et sa foutue fournaises, ses grains de sable qui se foutent dans tous les recoins juste pour nous filer des démangeaisons. Pas étonnant que tous les padawans passent leurs temps à se gratter le popotin pendant les cours communs! Pour sûr ils doivent en avoir plein leurs slips et leurs petites culottes. Sur Nar Shadda ça pue peut être mais on a pas l'impression de se trimballer une colonie de puces  dans les fringues ou les fesses. J'espère juste que la poubelle volante de Gary nous amènera bien à bon port, ce serait fichtrement bête de se retrouver en territoire sith parce que l'engin a calculé de travers notre trajectoire.

« Non mais t'es sûr que ton vaisseau a été contrôlé, il a la même trogne qu'une épave.... C'est Dalla qui a fait les vérifs ? »

En vrai j'écoute même pas vraiment sa réponse, parce que toutes façon on a pas le choix et qu'ensuite les ressources du Temple sont si limitées que j'peux pas vraiment faire la fine épine.

Je me sangle, sur le siège. Je suis sûre que j'ai la pire place de tout le vaisseau. Juste à coté de recycleur d'ordures qui vraisemblablement doit être en panne vu l'odeur qui s'en échappe. Ou alors il a raté son cycle de recyclage. Déjà que les voyages interstellaires me filent la nausée.... j'suis pas sortie de la benne !

« Des bières ? Ok, j'vais les chercher »

Clic. La ceinture se défait brutalement et je m'extirpe de mon super fauteuil 5 étoiles pour filer vers l'arrière de la carlingue.
Je chantonne un« Carton, carton, carton »  en m'approchant des étagères. D'un coup, le vaisseau fait une saleté d'embardée dans un boucan infernal. Je m'accroche à ce que je trouve pour pas me ramasser comme une crêpe contre la paroi, tout ça pour que le carton me dégringole sur la tronche et que je finisse cul par terre avec une bosse au crâne aussi grosse qu'une pastèque.

« Aie ! Zut ! Crotte de hutt constipé ! C'est quoi ça ! Gary ! On a un foutu passager clandestin » grondais-je, au milieu des bouteilles cassées, de la bière renversée et une gamine jawaa

"Bon... t'es qui demi-portion?"
Kaylyst'O
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« Salut je m'appelle Kaylyst'O, je t'en supplie ne m'appelle pas demi-portion ! J'en suis pas une !».

Je regarde autour de moi, je vois des morceaux de verre éparpillés au sol et un qui est planté dans le bras de la dame chelou. Mais c'est bizarre c'est sensé être du sang ! C'est sensé être rouge pas transparent !

« Et toi tu t'appelles comment la dame chelou qui saigne un truc bizarre ? Es-tu l'amie de Gary ? ». Ça vibre encore. Une nouvelle secousse nous fait perdre l'équilibre. J'en profite pour courir vers le cockpit. Je réalise que le vaisseau a décollé : on est dans l'espace. Bonne nouvelle : au moins mon Maitre ne pourra pas me fâcher pour les pages que j'ai déchiré de son livre (préféré). Mauvaise nouvelle : Je suis dans l'espace, grosse bêtise... Une de plus. Oulala, à mon retour, je vais avoir une grosse punition ! Une de plus. Dans ma précipitation, je shoot dans quelque chose, qui rebondit sur un mur, et tombe dans une ouverture du sol. Il y un flash lumineux, une odeur de brûlé. Je sursaute, et fonce encore plus vite, en espérant que personne n'a rien vu.

J'arrive au cockpit. Gary est en train de conduire. L'espace c'est grand, c'est noir, c'est très flippant. C'est la première fois que je quitte ma planète. Je sens un vertige monter. Nous sommes au milieu du vide, s'il arrive un problème au vaisseau, je serai pour toujours perdu dans l'espace. Je panique. J'ai la tête qui tourne. J'ai la gorge sèche... Et je m'évanouis.

Je me réveille une heure plus tard, d'après l'horloge au dessus de mon lit. J'ai un peu moins peur, mais je préfère rester allongée, faire semblant d'être évanouis le temps de comprendre ce qu'il va m'arriver. Certains enfants vont se moquer de moi, parce que j'ai dû rater des cours. Quel mensonge vais-je pouvoir inventer cette fois pour m'en sortir...

J'entends Gary crier un gros mot dans le couloir, et dire :

« Le moteur est en panne ! C'est cette demi-portion qui trifouillé quelque chose ! Ces foutus Jawa ne peuvent pas s'empêcher de toucher à tout et n'importe quoi ! »

Je m'évanouis une deuxième fois. Encore.
Gary Kovani
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Le vaisseau s'arrache à l'attraction orbitale de Tatooine. Je me détends, laisse la tension retomber... Je me laisse glisser en arrière, dans le siège confortable du poste de pilotage. Et alors que j'imagine  déjà l'amertume de la bière Jawa sur mes lèvres, le tableau de bord vire au rouge. Comme un sapin de noël détraqué.

ALERTE COLLISION.

Un débris, carcasse abandonnée d'une vaisseau centenaire, emprisonné en orbite, nous fonce droit dessus. Je saute sur les commandes, effectué plusieurs embardées brusques, en poussant de tout mon poids sur les commandes. A gauche, à droite. Au prix d'un demi-litre de sueur évacuée en grosse goutte sur mon front rougit par l'effort et le stress, j'évite de justesse la collision.

La voix de Jez', depuis le fond du couloir, m'arrive aux oreilles. Un passager clandestin ?! Je me retourne, juste à temps pour voir la petite Jawa perdre conscience. Merdouille ! Je l'attrape au vol, avant que sa tête ne frappe durement le métal de la coursive. Je le passe par dessus mon épaule, comme un gros sac à patates. J'active le pilote automatique puis fonce la déposer sur la couchette de ma cabine. Les draps sont défaits, sentent un peu la sueur. Je ne suis clairement pas une fée du logis. Je range à la va vite les slips et chaussettes qui traînent.

« C'est une de nos pawadan ? » Je pose la question, lorsque je sens la présence de Jésaëlle dans mon dos. J'ai le nez sur un tiroir que je pousse de toute mes forces pour le refermer. Mes affaires sont roulées en boule à l'intérieur, un vrai chaos. Heureusement que ma mère n'est plus de ce monde pour voir ça ! Question rhétorique, la réponse est évidente. Qui aurait pu s'inviter à bord depuis les tréfonds sécurisés de notre Temple troglodyte ? Depuis qu'on a rejoint Tatooine, on a recruté quelques... locaux. Des gens qui passaient jusqu'alors sous les radars de l'Ordre surtout actif dans les frontières Républicaines. « T'en pense quoi Jez' ? C'est le vertige de l'espace ? » Il arrive souvent que le premier voyage spatial, l'observation du vide absolu, entraîne une sensation de vertige jusqu'à la perte de conscience. J'espère seulement qu'elle ne s'est pas cognée la tête à cause des embardées.

« On fait demi-tour ou bien ? » J'hésite vraiment. Le matériel médical dans la soute a été... emprunté au Temple, avant la réception de la réponse officielle du Conseil. Ma demande a été effectuée en bonne et due forme, je ne vois pas pourquoi ils la refuseraient. Mais bon. Disons, que comme à mon habitude, j'ai joué avec les limites de l'acceptable. Faire marche arrière, c'est prendre le risque de ne plus repartir avant plusieurs jours. Et Jesaëlle ne tiendra plus en place. Elle a été directe, incisive. Ma joue se souvient encore de son argumentaire choc. Jez' ne veut plus faire parti du Temple, et il est hors de questions pour elle de rester plus longtemps sur Tatooine. La faute à un certain Korgan qui risque de mettre à feu et à sang Nar Shaddaa pour la retrouver.

« Non. On ne fait pas demi-tour. On en a pour deux jours maximum. Un aller-retour, le temps de décharger et de régler les premiers détails. Elle ne quittera pas le vaisseau. » Je hausse les épaules. « Faut bien que les apprentis sortent un peu... Et puis... » Je me remémore son prénom maintenant. « Ça fera des vacances à Eloge, son maitre. La dernière fois que je l'ai croisé il était au bord de la crise de nerf. Elle n'est pas facile. Pire que moi au même age à ce qu'il paraît, je te laisse imaginer... »

J'abandonne la Jawa aux bons soins de Jesaëlle. Je retourne au cockpit et enclenche l'hyperpropulsion...

****

Une heure plus tard,

« Le moteur est en panne ! C'est cette demi-portion qui trifouillé quelque chose ! Ces foutus Jawa ne peuvent pas s'empêcher de toucher à tout et n'importe quoi ! »

Je râle, la tête enfournée dans un placard technique, dont j'ai du démonter les portes grippées. Je ne vois rien de spécial ! Notre vaisseau, il y a une dizaine de minute, est sorti tout seul de l'hyperespace. Défaillance technique... Un foutu voyant moteur qui n'a rien d'explicite !

« Je te jure, Jez' ! C'est la première fois que ca le fait ! Je ne vois rien sur le circuit d'alimentation. Pas d'odeur de surchauffe, pas de composants cramés... Raaah. On va être obligé de lancer un appel de détresse sur toutes les fréquences, en espérant qu'une âme charitable vienne nous dépanner... Mais on risque aussi d'attirer les pirates... »

Soudain quelque chose bouge, plus loin, dans la soute. Une pile de pièce détachées rassemblées dans un carton ouvert dégringolent. Un autre passager clandestin ?! C'est pas possible ! Ils se sont lancés un défi ou quoi ? Pourquoi moi ? Qu'ai-je fais à la force pour mériter ça ?! Je lève une main pour intimer l'ordre silencieux à Jesaëlle de me laisser faire. J'approche d'un pas décidé et lance :

« Sort de là ! Sinon je te découpe en rondelle ! » J'active mes lames. Oui, c'est un peu violent, mais les électrochocs, parfois, sont nécessaires. La pile de pièces détachées sursaute. Un droïde un sort. Un modèle qui m'est inconnu, clairement assemblé avec du bric et du broc. « T'es qui toi ? » Je déteste les droïdes.

« Razébolus Junior ! Ce n'est pas ma faute ! C'est Kaylist'O qui m'a forcé à monter à bord ! Elle voulait se cacher ! J'ai tout vu ! Elle a donné un coup de pied dans une clé corélienne en s'enfuyant de la soute. Elle est tombée là bas... » Il débite encore quelques détails, mais je ne l'écoute déjà plus. Là-bas ? J'avise la plaque de blindage que j'ai démonté la veille, pour réparer une durite qui fuyait avec du scotch. Je ne suis pas un as de la mécanique, mais il faut bien quelques bases pour entretenir un vieux rafiot comme celui-ci. Je grimace. Dessous se trouve le système de refroidissement de l'hypedrive. Si la clé métallique est tombée directement sur les condensateurs en pleine pré-charge...

Raaah ! Pourquoi je n'ai pas rangé cette foutue clé ! C'est bien moi ça, toujours à tout laisser traîner partout ! Je râle intérieurement. Je peste autant sur la Jawa que sur moi-même. Puis je me tourne vers ce Razébolus. Ouais j'aime pas les droïdes, mais lui il commence à me plaire.

« Tu t'y connais en mécanique petit bonhomme ? Parce que là, ça dépasse mes compétences... »
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